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LA BOURSE OU LA VIE ?

Les urgences malades,
le symptôme de l’Hôpital public en déclin.

Tandis que la bourse prospère (Bernard Arnault vient de passer troisième fortune mondiale avec plus de 100 Milliards de dollars), la vie recule : nous manquons de moyens suffisants pour une prise en charge correcte aux urgences et dans les lits d’aval.

La ministre fait un geste pour l’été. Chouette on va ressortir nos déguisements de noël ! Elle « offre » 70 millions d’euros, qui viendront bien sûr en déduction du plan d’économie de 1,2 milliard faits sur les hôpitaux : Résultat net, on perdra SEULEMENT 1,130 milliard.

Sur Roubaix :

Le maire vient au chevet des urgences (Voix du Nord 2 juillet) tout en continuant bien sûr à se mettre en marche derrière le parti qui assassine l’hôpital.

Les Urgences en grève depuis le 12 juin (tract CGT du 12 juin à retrouver sur notre site), elles ont été rejointes par les urgences maternité (le 28 juin) puis toute la maternité à compter du 6 juillet. Les effets se font sentir ! Dès à présent, assignés en service minimum, les personnels n’ont plus le temps de s’occuper des opérations administratives, consacrant tout leur temps aux patients. Aux urgences le personnel est à bout et la corde qui les lie à leur envie de prendre le mieux possible nos patients en charge pourrait casser, malheureusement.

Si localement des revendications ont été obtenues, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir notamment sur les problèmes de sécurité. Nationalement, Madame Buzin continue de se cacher derrière la canicule plutôt que de gérer la crise des service d’urgences et des Hôpitaux.

Ce préavis reconductible est déposé pour tous les services . Déjà certains services envisagent d’embrayer sur le mouvement, refusant les soins au rabais.

Si tel est le cas de votre service, rédigez ensemble votre cahier de revendications et contactez-nous pour le déposer en direction. Ce mouvement est et restera le votre !

N’oubliez pas de signer la pétition des urgences, leur combat est celui de tous !

* TAXE sur les Salaires.

Les hôpitaux publics, en tant qu’employeurs, sont assujettis à la « taxe sur les salaires » qui représentent une charge supplémentaire entre 10 à 12% des dépenses du personnel soit environ 4,25% de l’ensemble des ressources hospitalières. Cette taxe est profondément injuste et improductive. Comment justifier cet impôt qui ponctionne la masse salariale des personnels hospitaliers alors que les collectivités territoriales et les administrations publiques sont exonérées de la taxe sur les salaires ? On ne peut fiscaliser une ressource relevant de l’impôt. Ainsi la CSG, prélevée à la source est affectée à l’Assurance Maladie. La suppression progressive de la taxe sur les salaires est de nature à résorber les déficits des hôpitaux publics. 40 milliards offerts au patronat (CICE) pour lui permettre de licencier chez Carrefour, Auchan, Conforama, Sanofi, BNP, Société Générale, 4 milliards piqués dans la caisse des hôpitaux à l’exemple de la taxe sur les salaires *.

Juillet 2019, la cgt des hospitaliers de Roubaix, poste 72913.

Préavis de grève 06 juillet au 6 septembre 2019.

Monsieur Morin,
Directeur du Centre Hospitalier de Roubaix
35 rue de BARBIEUX
59100 Roubaix.


Roubaix, le 01 juillet 2019.


Objet : Préavis de grève 06 juillet au 6 septembre 2019.


Monsieur le Directeur,


Le syndicat CGT des Hospitaliers de Roubaix dépose, pour l’ensemble des salariés du Centre Hospitalier de ROUBAIX, un préavis de grève reconductible, à compter du 06 juillet 2019 jusqu’au 6 septembre, sous réserve d’une solution satisfaisante aux personnels concernés intervenue dans le cadre des dispositions des articles 1er et 3 (dernier alinéa) de la loi précitée du 31 Juillet 1963.

Pour les agents soumis à des services continus et dont les horaires d’embauche et de débauche débordent les jours et horaires précités, le préavis doit couvrir les agents en amont et en aval de ces journées.


Nous demandons avec les personnels, l’ouverture de véritables négociations en vue du règlement des revendications du personnel, à savoir :


Pour les sages-femmes et le personnel des urgences maternité:


• la présence dans le secteur naissance de 5 sages-femmes 24/24 uniquement dédiées à leur tâche
• un IBODE 24h/24 pour éviter le dépassement de compétences des sages-femmes
• La mise en place de la sécurité au niveau des urgences maternité afin d’éviter toute forme d’agression
• Que l’aide-soignant(e) des urgences maternité soit libéré(e) des admissions pour pouvoir aider aux soins
• La présence d’un brancardier 24h/24 7 jours sur 7
• Une prime de 300 euros nets pour tous les agents
• La mise en place de congés compensateurs pour dépassement d’horaires
• La stagiairisation immédiate des CDD
• L’embauche de personnel auxiliaire-puériculteur (trice) pour assurer les postes


Pour les personnels des Urgences :


• Une mise à niveau des effectifs sur la base du référentiel Samu-Urgences de France,
• L’embauche immédiate de personnels médecins, infirmiers, aides-soignants, brancardiers, ASH, secrétaires médicales, agents administratifs pour désengorger le service des urgences et éliminer les rappels intempestifs.
• La fin de la fermeture du circuit court à minuit ainsi qu’un poste IDE 24h/24, 7 jours sur 7 dédié à ce secteur.
• Une prime de 300 euros nets pour tous les agents,
• 2 IDE à l’accueil 24h/24 et 7 jours sur 7
• 2 IDE au secteur des « lits portes » 24h/24 et 7 jours sur 7
• Un brancardier 24h/24 et 7 jours sur 7
• La présence d’un agent d’accueil des familles ( AAF) 24h/24 et 7 jours sur 7
• L’augmentation de moyens en personnel de sécurité pour pallier la hausse des actes de violence et garantir leur sécurité ainsi que celle des patients.
• Un arrêt des fermetures de lits et la réouverture de lits pour désengorger les urgences et apporter une hospitalisation adaptée aux besoins des patients
• Que tous les moyens soient mis en œuvre pour garantir la pérennité des services Urgences / SMUR de Tourcoing.
• De ne plus être rappelés sur leurs repos.


Dans l’attente, nous vous demandons de prendre toute disposition dans le respect du droit de grève, à commencer par l’application pleine et entière de la loi de juillet 1963 en matière de négociation préalable ou de concertation prévue par la circulaire n° 2 du 4 août 1981.


Nous vous rappelons que notre organisation sait prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité et les soins aux malades dans la limite des moyens humains et matériels.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de nos salutations distinguées.

La CGT du centre Hospitaliers de Roubaix

France 3 : Grève des urgences : l’hôpital de Roubaix rejoint le mouvement national, suite à une agression

Par M.Sicard-CrasPublié le 20/06/2019 à 15:34

Ils sont en grève et pourtant ils assurent les urgences de l’hopital.  Sur l’ensemble des 90 soignants, plus de la moitié est greviste. Le personnel est à bout. Basile Leroy, aide-soignant, raconte : »des journées avec des flux massifs qui arrivent au niveau de l’accueil des urgences, avec des files d’attente à rallonge… ce qui amène énormément de stress, d’agressivité voire d’incompréhension de la part des patients ».

Les urgences de Roubaix ont rejoint la grève nationale, la semaine dernière. L’élément déclencheur est une agression extrêmement violente. « C’est une infirmière qui était sur son poste de travail, en train de soigner des gens. Il y a une patiente, qui lui a sauté dessus, lui assénant des coups de poing au niveau du ventre, du visage, lui tirant les cheveux. Personne n’a pu intervenir, à part ses propres collègues, parce que le service de l’hôpital est assez restreint, » témoigne Jean-Philippe Delecueillerie, représentant CGT.

Ce matin, le directeur de l’hôpital Maxime Morin, confirme que tous les soins sont assurés, car le personnel est rappelé sur ces congés :« les agents qui vont se déclarer grévistes devront travailler néanmoins, mais le feront sur assignation du directeur pour assurer le service, sur la base d’un effectif minimum, qui a été défini, avant, avec les instances de l’établissement, pour permettre le fonctionnement, même en cas de grève. »

Moins de personnel et pourtant plus d’activité. La rallonge de 70.000 millions d’euros promise par le gourvernement n’aura, en tout cas, pas ici, calmé les inquiétudes.


Les deux vidéos du 20 juin 2019 : 12-13 et 19-20

https://www.facebook.com/france3nordpasdecalais/videos/652124721972683/

France Bleu : Où en est la grève des urgences dans le Nord-Pas-de-Calais ?

Après Maubeuge et Roubaix la semaine dernière, le CHU de Lille pourrait rejoindre ce mardi le mouvement de grève national dans les services d’urgence.

C’est une enveloppe jugée insuffisante par le secrétaire du CHSCT de l’Hôpital Victor Provo de Roubaix. Jacques Adamski (CGT), réagit aux 70 millions d’euros promis vendredi dernier par la Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour tenter de calmer la grogne dans les urgences : 

Le seul budget de l’Hôpital de Roubaix, c’est trois fois cette somme. 70 millions pour toute la France, ça ne permettra pas de fonctionner.

A Roubaix, on demande une réorganisation complète de l’offre de soins, incluant en amont les médecins généralistes. Les admissions aux urgences ont augmenté de 25% ces trois dernières années avec 89 000 patients reçus chaque soit quasiment l’équivalent de la population entière de la ville. Le syndicaliste demande à SOS médecins d’arrêter de prendre des patients sur rendez-vous en journée et pointe du doigt la violence : 

La violence est de plus en plus pesante, les personnels courent toujours plus.

A Lille, le nombre de patients a doublé en 10 ans

Au CHU de Lille, une assemblée générale du personnel est organisé ce mardi. Le chef du pôle de l’urgence à l’hôpital demande une ouverture de lits supplémentaires en aval des urgences. Patrick Goldstein que c’est avant tout cela qui crée de nombreuses heures d’attente aux urgences : 

Il y a énorme un malentendu qui est de dire que ce sont les patients non pris en charge par la médecine générale qui sont les responsables.


Le médecin estime qu’il « faut trouver la bonne place pour le bon patient au bon moment » notamment pour les personnes âgées qui sont de plus en plus nombreuses dans son service.
Un patient qui reste sur des brancards pendant 24 heures, c’est pas possible !

https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/ou-en-est-la-greve-des-urgences-dans-le-nord-pas-de-calais-1560524990

Pétition de soutien au personnel des urgences du Centre Hospitalier de Roubaix en grève

JE SOUTIENS LES PERSONNELS GRÉVISTES DES URGENCES DU CENTRE HOSPITALIER DE ROUBAIX

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Usager du Centre Hospitalier de Roubaix, médecin, personnel de santé ou simple citoyen, j’exige que tous les moyens soient donnés pour permettre aux urgences de l’hôpital de Roubaix de continuer à apporter les soins nécessaires aux populations du versant nord-est de l’agglomération lilloise.
Pour cette raison, je soutiens le personnel gréviste qui se bat pour le droit de chacun à bénéficier de soins de qualité

La pétition en format PDF: imprimez et faites signer autour de vous et renvoyez – pour les associations, syndicats, partis politiques… vous pouvez ajouter : pétition collectée par …

Voix Du Nord (13/06) : Roubaix Les urgences de Roubaix rejoignent le mouvement de grève nationale

https://www.lavoixdunord.fr/598321/article/2019-06-13/les-urgences-de-roubaix-rejoignent-le-mouvement-de-greve-nationale

Excédés par des conditions de travail de plus en plus difficiles, les personnels des urgences de Roubaix rejoignent le mouvement de grève nationale. PHOTO: BAZIZ CHIBANE/LA VOIX DU NORD
PHOTO: BAZIZ CHIBANE/LA VOIX DU NORD – VDNPQR

Débuté en mars dernier à Paris, le mouvement de grève des soignants des urgences s’étend désormais à plus d’une centaine de services en France. Un mouvement rejoint par une partie du personnel des urgences de Roubaix, qui dénonce un burn-out général. Les grévistes ont commencé à se déclarer ce mercredi.

ls en ont ras-la-blouse. Les personnels des urgences et du SMUR de Roubaix rejoignent le mouvement de grève nationale initié par le collectif inter-urgences. Dans la région, seul le service des urgences de Maubeuge avait suivi le mouvement jusqu’à présent. À Roubaix, le déclic est venu d’une nouvelle agression, subie par une infirmière à la fin du mois de mai. « Cette fois c’est une patiente qui a agressé une infirmière des urgences, à coups de pied, coups de poing et tirage de cheveux » regrette Jacques Adamski, secrétaire de la CGT de l’hôpital.

Augmentation de la fréquentation, diminution des effectifs

Des problèmes de sécurité et un « burn-out » général. « Années après années, les effectifs diminuent. Depuis trois ou quatre ans les urgences de Roubaix sont en sous-effectif de l’ordre de 15 % à 20 % » estime Jean-Philippe Delecueillerie, aide-soignant au SMUR et secrétaire adjoint au CHSCT, qui note parallèlement une augmentation de l’activité des urgences de Roubaix  : « les fermetures périodiques de la ligne SMUR de Tourcoing et ses urgences pédiatriques, par manque d’effectif médical, font qu’on est amenés à soigner aussi ces patients-là ».

Près de la moitié du personnel des urgences, médecins compris, aurait d’ores et déjà rejoint le mouvement. « L’équipe a juste envie d’exercer dans des conditions dignes. Il y a mieux à faire pour le patient avec un minimum de moyens » martèle l’aide-soignant. Au premier rang des revendications : l’embauche immédiate de personnels (médecins, infirmiers, aides-soignants, brancardiers…), l’augmentation des moyens en personnel de sécurité, la présence en continue d’un agent d’accueil des familles et un arrêt de la fermeture des lits.

Un impact limité sur le traitement des patients

Soumis à une obligation de service minimum, la plupart des grévistes vont continuer à travailler, se contentant d’afficher leur mécontentement et leurs inquiétudes sur des banderoles, des brassards ou sur leur blouse. Ils ont par ailleurs demandé à être reçus par le nouveau directeur de l’hôpital qui a répondu positivement à leur demande ce jeudi dans l’après-midi. Nous n’avons pas pu joindre ce dernier pour recueillir son point de vue sur ce sujet.

  • Voix Du Nord – Gaspard Dael

URGENCES DE ROUBAIX – ALERTE ROUGE

Les personnels des urgences de Roubaix n’en peuvent plus, c’est le burn-out général. Dans un souci d’offrir à la population les soins qu’elle mérite et face à une ministre de la santé qui fait la sourde oreille, les personnels ont décidé de rejoindre la grève illimitée décidée par le collectif national inter urgences (syndicats AMUF, CGT, FO, SUD, non syndiqués). Ils rejoignent ainsi les 95 services en grève.

Les personnels des urgences et du SMUR de Roubaix (médecins, cadres de santé, infirmiers, aide-soignants, ASH, secrétaires médicales, agents administratifs) sont en pleine crise. Depuis des années, on leur demande de faire plus avec moins d’effectifs.

Les actes de violence extrême auxquels ils ont été confrontés ces derniers jours ne font que renforcer le malaise.

Le vécu quotidien ne cesse d’accroître la pénibilité de la prise en charge de patients de plus en plus lourds.

La fermeture récurrente de lits dans les services contraint les urgences à garder de plus en plus longtemps les patients. Les urgences sont devenues la cocotte-minute de l’hôpital.

L’absentéisme y a atteint un niveau critique.

Les fermetures périodiques de la ligne SMUR de Tourcoing et ses urgences pédiatriques par manque d’effectif médical fait reposer sur Roubaix tous les déplacements sur le versant Nord-Est.

STOP

  • À compter de ce jour, pour respecter la note de service de la DRH, les personnels se déclareront grévistes 48H à l’avance.
  • Ils demandent à cet effet un registre pour se déclarer grévistes au jour le jour
  • Les personnels assignés ou réquisitionnés se présenteront à leur poste comme la loi les y oblige. Ils porteront sur leur blouse les mots « en grève, assigné  (réquisitionné)».
  • Les personnels non assignés et inscrits sur le tableau de roulement choisiront au dernier moment, soit de rester chez-eux, soit de se présenter afin d’aider leur collègues en difficulté.

Les personnels grévistes demandent :

  • Une mise à niveau des effectifs sur la base du référentiel Samu-Urgences de France,
  • L’embauche immédiate de personnels médecins, infirmiers, aide-soignants, brancardiers, ASH, secrétaires médicales, agents administratifs pour désengorger le service des urgences et éliminer les rappels intempestifs.
  • La fin de la fermeture du circuit court à minuit ainsi qu’un poste IDE 24h/24 , 7 jours sur 7 dédié à ce secteur.
  • Une prime de 300 euros nets pour tous les agents,
  • 2 IDE à l’accueil 24h/24 et 7 jours sur 7
  • 2 IDE au secteur des «  lits portes » 24h/24 et 7 jours sur 7
  • Un brancardier 24h/24 et 7 jours sur 7
  • La présence d’un agent d’accueil des familles ( AAF ) 24h/24 et 7 jours sur 7
  • L’augmentation de moyens en personnel de sécurité pour pallier la hausse des actes de violence et garantir leur sécurité ainsi que celle des patients.
  • Un arrêt des fermetures de lits et la réouverture de lits pour désengorger les urgences et apporter une hospitalisation adaptée aux besoins des patients
  • Que tous les moyens soient mis en œuvre pour garantir la pérennité des services Urgences / SMUR de Tourcoing .
  • De ne plus être rappelés sur leurs repos.

Le mouvement prend effet ce jour sur le préavis national. Les personnels demandent à être reçus en urgence par le Directeur pour avancer sur les revendications locales.

La cgt des hospitaliers de Roubaix – mercredi 12 juin 2019

le tract en format pdf

Roubaix Sur fond de crise au bloc opératoire, la justice déboute la direction de l’hôpital (Voix Du Nord 13/04/2019)

Des tensions existant de longue date au bloc opératoire du centre hospitalier de Roubaix se sont soldées par un passage devant le tribunal. Il a donné raison aux représentants du personnel, qui considéraient que les mesures prises par la direction n’étaient pas suffisantes pour résoudre le problème.

La CGT avait sorti les costumes de bagnards après l’assignation du CHSCT devant la justice.

Leur tenue n’était pas passée inaperçue. Le 29 janvier, lors du comité d’accueil qu’ils tenaient à l’entame des vœux du centre hospitalierdes membres de la CGT s’étaient costumés en bagnards. En cause, l’assignation en justice émanant de leur direction du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) et de son secrétaire, Jacques Adamski. Pour entamer une année dans une bonne ambiance, on a connu mieux.

« Risque grave »

Cette affaire, il faut remonter dans le temps pour la comprendre. En août 2017, la direction de l’hôpital présente un projet de réorganisation des blocs opératoires sur un seul site, pour en « optimiser le fonctionnement », en « développant l’activité » et en « réduisant les coûts ». Une étude est demandée à un cabinet d’expertise, dont le rapport rendu en juillet 2018 fixe un certain nombre de recommandations.

Sauf que, depuis plusieurs mois, plus encore que dans le reste du centre hospitalier où le climat social est compliqué, rien ne va plus dans ce service avec des tensions, trouvant notamment leur origine dans l’encadrement. On parle de « risque grave », de « danger imminent »… Ce qui se solde par un mouvement de grève du personnel infirmier en septembre.

Et parce que le CHSCT observe des « méthodes stressantes et anxiogènes », il demande le 13 novembre au cabinet un nouveau rapport. C’est cette demande que la direction de l’hôpital a jugée infondée, considérant qu’elle avait pris des mesures nécessaires, et qui l’a conduit à aller en justice.

Nous en appelons au directeur par intérim à prendre toutes les dispositions nécessaires.

L’audience a eu lieu fin février. Dans son jugement rendu il y a quelques joursle tribunal de Lille a considéré que le recours à une nouvelle expertise était justifié.

Sollicitée, la direction n’a pas réagi. Mais maintenant que la justice est passée, que faire pour résoudre un problème latent. « Nous en appelons au directeur par intérim à prendre toutes les dispositions nécessaires, et immédiatement, afin de permettre aux blocs opératoires de retrouver un fonctionnement normal, et ce sans refiler la patate chaude à son successeur », insiste la CGT. Du travail pour Maxime Morin, qui, en mai, va prendre la direction de l’hôpital.

M. G. | 13/04/2019

l’article http://www.lavoixdunord.fr/567955/article/2019-04-13/sur-fond-de-crise-au-bloc-operatoire-la-justice-deboute-la-direction-de-l

Heures supplémentaires défiscalisées : la CGT est vigilante

Le 10 Décembre 2018, le président de la république a annoncé la mise en place de la défiscalisation des heures supplémentaires dès le 1er Janvier 2019.
Cette défiscalisation concerne à la fois les salariés du privé et les agents de la fonction publique et a été inscrite dans la loi sur les mesures d’urgences économiques et sociales votée le 24 décembre dernier.
Pourtant, les agents effectuant des heures supplémentaires ont constaté que depuis le début de l’année, celles-ci entraient toujours dans le calcul de l’impôt sur le revenu.
Cela a eu pour effet d’entraîner des prélèvements mensuels bien supérieurs à ce qu’ils devraient être.
Fort de ce constat, la CGT a interrogé la direction et a obtenu des réponses !

  • le décret d’application (élément nécessaire à la mise en place de la loi) n’est paru que le 25 Février 2019.
  • la mise en place de ces mesures impose des modifications logicielles dans la gestion des paies.
    Tout cela demande du temps. C’est un fait. Mais le directeur des ressources humaines nous a tout de même donné une date pour l’application de cette mesure.
    La défiscalisation des heures supplémentaires sera donc effective au plus tôt au mois d’Avril 2019. Pour autant, quel que soit la date de mise en place, l’effet sera rétroactif au 1er Janvier 2019.
    Cette mesure ne saurait, pour nous, répondre à l’urgence sociale qui frappe actuellement notre pays et la majorité de nos concitoyens.
    La défiscalisation des heures supplémentaires ne saurait être la solution au malaise qui frappe les hôpitaux, les services les soignants.
    Mais cette mesure était un engagement du gouvernement.
    Et comme toujours, la CGT est vigilante au respect de la parole donnée aux agents.
    9 mai 2019, journée d’action intersyndicale et interprofessionnelle Salaire, Réformes : CASSE, du statut fonctionnaire, des Hôpitaux, des Retraites Grève et Manifestations.

Du goudron et des plumes Les Dalton libérés

Le Directeur avait choisi le jour des vœux pour
traîner le CHSCT en justice (notre tract «après
les citrons, les oranges».
Armé de ses colts, il espérait traîner nos Dalton,
à «Shut Your Mouth», la nouvelle prison des
membres du CHSCT. Bien lui en a pris.
Après une cavalcade de deux mois, la justice
s’est rangée du côté des agents en souffrance.
Les Daltons sont libérés ; le CHSCT et la
médecine du travail reconnus dans leur droit.
Nos chercheurs de noises n’ont rien trouvé
qu’une addition salée à régler sur les deniers
publics (probablement près de $10,000 frais d’avocats et d’huissier).
Et le goudron et les plumes, c’est pas pour la CGT mais pour certains directeurs et
cadres sup’
L’ordonnance du 26 mars 2019 que vous pourrez
retrouver en intégralité sur notre site déboute l’hôpital
de sa plainte, lui ordonnant par là même de laisser
l’expertise pour Danger Grave et Imminent se réaliser
au bloc.
Cette ordonnance constate, au vu des pièces que la
cadre supérieure a «des méthodes de management
qui désorganisent le service».
Cette ordonnance constate «la grande souffrance au
travail et le malaise ressenti par plusieurs infirmiers,
en particulier IADE du fait de leurs relations avec
l’encadrement et des risques entraînés pour les patients» et reconnaît implicitement les
accidents de travail dus à cette souffrance.
Elle reconnaît «des intimidations et représailles envers un infirmier anesthésiste, membre du
CHSCT».
Il va falloir en tirer toutes les conséquences immédiatement. À l’heure où pour le moindre pet
de travers les agents sont traînés en conseil de discipline, il va falloir un signe fort. Il faut
rappeler que la cadre sup’ (en attente de titularisation), outre avoir nuit à l’état de santé de
ses agents en a fait autant pour de nombreux cadres.
Sortons les plumes et le goudron !
Changeons le manag’up par un véritable encadrement de proximité dans le respect de nos
agents et l’intérêt de nos patients.
Mais ne faisons pas de la cadre sup’ un bouc émissaire car si son «incompétence» en terme
d’encadrement a été reconnue par la justice, c’est tout un système qu’il faut démanteler pour
qu’enfin les cadres puissent évoluer en fonction de leur compétence et non de leur esprit de
nuisance.
Nous en appelons au directeur par intérim à prendre toutes les dispositions nécessaires, et
immédiatement, afin de permettre aux blocs opératoires de retrouver un fonctionnement
normal, et ce sans refiler la patate chaude à son successeur.
La cgt des hospitaliers continuera à défendre, bec et ongles, l’intérêt de notre hôpital,
de ses patients, de ses agents.
JEUDI 9 MAI 2019 – MANIFESTATION INTERSYNDICALE À PARIS