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Réunion d’information – l’hôpital d’après

La cgt des hospitaliers de Roubaix organise une réunion d’information de tout le personnel (syndiqués et non syndiqués). L’occasion de débattre, ensemble, de tous les problèmes, locaux et nationaux. L’occasion de faire le point sur tous les différents problèmes des services. La crise du COVID nous a obligés à annuler notre précédente réunion et beaucoup d’entre vous se posent des questions sur l’hôpital de demain.

Discutons ensemble, syndiqués (quelle que soit l’appartenance syndicale) et non syndiqués, sans polémiquer sur le verre à moitié plein ou à moitié vide. Les avancées ne se font pas à coup de stylo, mais par l’information et la mobilisation au quotidien.

Nous avons pris notre responsabilité sur cette information au quotidien, en étant à vos côté pendant toute la période COVID (6 tracts entre avril et juin, interventions régulières auprès de la direction pour remonter les problèmes, grosse manifestation avec les médecins dès la sortie du confinement). Les évolutions se gagnent ensemble.

Si le gouvernement se félicite d’un accord majoritaire, les problèmes de l’hôpital sont loin d’être résolus. Derrière l’arbre des 183 euros se cache la forêt des mesures de restriction budgétaire au quotidien. La loi de financement de la sécurité sociale, votée en octobre, pourrait mettre un terme à toutes nos espérances.

Le « gain » de 183 euros, en mars 2021, loin de nos revendications communes d’une augmentation de 300 euros dès juillet 2020, doit renforcer en chacun d’entre nous l’assurance que nos revendications sont légitimes et qu’il reste encore des combats à mener.

Nous aurons un supplément de salaire de 1182 euros entre juillet 2020 et juin 2021, nous  demandions 300 euros, soit 3600 euros dans la même période… Alors gain de 1182 euros ou perte de 2418 euros? Les appréciations  peuvent diverger en fonction de l’implication de chacun dans les luttes. Toujours est-il que, si seules les discussions dans l’ambiance feutrée d’un bureau ministériel pouvaient faire plier le gouvernement, ça se saurait depuis longtemps.

Ne prenons pas cette augmentation comme un « solde de tout compte », n’acceptons pas les mesures rétrogrades inscrites dans le protocole.

La possibilité de signer des accords locaux dérogatoires au code de la santé publique doit nous renforcer au « tous ensemble », par la discussion avec les salariés.

Si la CGT des hospitaliers de Roubaix, majoritaire, a, à elle seule, la possibilité de signer ou non ces protocoles d’accord, notre poids, nous le devons à chacun d’entre vous et nous continuerons à vous associer, service par service, comme nous le faisons depuis des années.

La suppression de la prime de service, remplacée par une « prime au mérite », la mise en place de l’annualisation du temps de travail, la fermeture de lits et de services, remplacés par des unités temporaires, le refus d’embaucher le personnel nécessaire au fonctionnement de nos hôpitaux, toutes ces mesures néfastes nous ont contraints à ne pas signer le protocole Ségur.

Notre combat pour la reconnaissance de l’hôpital public ne s’arrête pas à la signature d’un brouillon, déjà critiqué, même par les signataires. Nous continuerons notre combat pour cette reconnaissance.

Personnel médical ou non médical, dès à présent, réservez votre premier octobre,

de 13h à 16 h pour participer à notre réunion d’information (amphithéâtre Barbieux)  

Syndiqué à la CGT ou non, votre participation à une réunion d’information est un droit.

Le temps de participation est reconnu comme du temps de travail.

Ségur, dur !

  Ce que les collectifs et organisations syndicales en action demandaientCe que les organisations signataires ont accepté (CFTD, FO, UNSA)
300 euros dès juillet 2020 pour l’ensemble des personnels90 euros à partir de septembre mais payés au plus tôt en janvier 2021 puis 93 en mars… Pas un centime en 2020
Plan d’emploi de 100.000 agents à l’hôpital public, 200.000 en EHPAD7.000 postes supplémentaires, embauches sur les 8.000 postes déjà vacants, soit une annonce de 15.000 emplois
Arrêt des fermetures de lits et d’hôpitauxNada
Résorber l’emploi précaireLancement d’une « étude d’impact »
Intégration des primes pour le calcul de la retraiteGroupe de travail sur les primes. Suppression de la prime de service remplacée par une « prime au mérite »
Embaucher assez de personnel pour arrêter les rappels intempestifsMise en place de l’annualisation du temps de travail, monétisation des heures supplémentaires, réduction à 11h du temps de repos quotidien. Rappel à la demande, « au volontariat ».
Harmoniser les règles de gestion des hôpitaux au niveau nationalMise en place de protocoles d’accords locaux qui pourront être dérogatoires
Améliorer les conditions de travailSuppression des CHSCT

Les belles promesses du Président de la République se sont évanouies dans le Ségur de la santé. La signature du protocole d’accord par des organisations syndicales représentant, aux dernières élections la moitié du personnel, le suivi de ce protocole réduit aux organisations signataires, pourrait, générer de nouvelles surprises.

Aucun financement réel n’est prévu à ce jour, tout est renvoyé en octobre à l’examen de la loi de financement de la sécurité sociale et toutes les belles annonces pourraient se métamorphoser en peau de chagrin.

La CGT a consulté le personnel, 80% du personnel considère qu’il ne fallait pas signer !

Certes, pour chacun d’entre nous, les 183 euros d’augmentation, c’est toujours bon à prendre… Mais c’est très loin de la demande unitaire de 300 euros et encore plus de la surenchère à 400 euros demandée par certaines organisations syndicales.

Les revendications des médecins ont été traitées avec la même négligence et on peut s’inquiéter de plus en plus de l’attractivité de l’hôpital.

289

289, c’est le nombre d’usagers, de médecins, d’agents de tous les métiers, de toutes catégories qui ont participé au rassemblement le 16 juin devant Victor Provo de 12h30 à 14h00 et signé la pétition. Nous étions probablement plus de 300.

Forte mobilisation pour défendre l’hôpital dans un climat festif alternant les prises de paroles et les chansons. La chanson des médecins, mais aussi la chanson de l’HDJ onco-médecine.

Plusieurs milliers de blouses blanches ont ensuite manifesté à Lille.

Tous se retrouvent sur des revendications simples :

  • embauches immédiates
  • augmentations des salaires
  • arrêt de fermetures de lits

Pour ceux qui n’ont pu assister à la manifestation, vous pouvez regarder les vidéos sur notre site :

Article dans la Voix du Nord  et vidéo du Docteur Lepeut :

https://www.lavoixdunord.fr/765745/article/2020-06-16/roubaix-il-faut-une-prise-de-conscience-pour-l-hopital-public

Le piétinement des négociations du Ségur de la santé nous fait craindre le pire.

Une nouvelle journée d’action le 30 juin 2020.

14h30 Agence Régionale de Santé

556 Avenue Willy Brandt Lille

COVID 19 : INFOS AU PERSONNEL DE L’HOPITAL n°6 ET DERNIER… NOUS L’ESPERONS

Durant toute la période, nous avons été à vos côtés, pour remonter vos informations, vos craintes, vos exigences.

Nos militants se sont investis, tant ceux qui ont temporairement arrêté l’activité syndicale pour être auprès de nos patients, que ceux qui ont continué, avec des moyens réduits à assurer votre écoute et votre défense.

Prime COVID, la cacophonie, suite

Publication du « Décret n° 2020-698 du 8 juin 2020 modifiant le décret n° 2020-568 du 14 mai 2020 ». Celui-ci exclut les EHPAD et USLD de la prime. Comme on dit chez nous, « ch’est l’curé d’Chérin qui donne et qui r’prin ».

La CGT se battra pour reconnaitre le fabuleux travail de nos collègues qui ont permis à nos résidents d’être préservés. Un décret spécifique EHPAD serait en préparation, la prime serait du même montant.

Attendons la sortie de ce décret, on ne sait jamais ! Cela montre surtout les problèmes de gestion au plus haut niveau de l’état.

Une raison de plus d’être dans toutes les actions le 16 juin !

Prime grand âge

Suite à notre intervention, les aides-soignants sur postes aménagés auprès des résidents, exclus dans un premier temps,  bénéficieront, eux aussi, de la prime grand âge. Seuls les AS reclassés sur des fonctions administratives en sont exclus.

Le problème se pose néanmoins pour les agents relevant des grilles ASH qui œuvrent aussi au bien-être de nos résidents. Le combat continue.

12 heures – pour certains services ce n’est plus possible

La direction a choisi de prolonger les 12 heures jusqu’à la fin de l’été. Nous interviendrons sur chaque demande majoritaire des personnels, service par service, pour négocier le retour à la normale avant cette date.

Services techniques et administratifs

Un hôpital c’est un ensemble de corps de métiers. Il faut souligner l’engagement de tous les personnels oubliés pendant la crise. Il faut le crier haut et fort :

AUGMENTONS TOUS LES SALAIRES

90 agents testés positifs au COVID (sur 649 agents testés). Qu’en aurait-il été si nous n’étions pas intervenus régulièrement pour demander des EPI ?

Brouhaha chez les AMA

Après la fonction unique mise en place à la maternité, puis en pédiatrie, c’est le changement de secrétaire coordonnatrice en N+1. « N+x : concept algébrique désignant un être humain en fonction de sa position hiérarchique. Objectif : mesurer la distance. A opposer au N-1 « corvéable à merci et interchangeable » » (source www.capital.fr).

Ce passage au cheffaillon échangeable, au fusible qui contre quelques privilèges acceptera de faire passer des mauvais coups, ne fera que nuire à la bonne organisation du travail. Dans l’action le 16 juin !

Préparons l’après

Un changement profond est demandé dans nos hôpitaux, imposons ce changement en participant massivement aux actions du 16 juin. Je n’attends rien des autres, j’agis !

Nous vous invitons à faire 1h de grève le mardi 16 juin 2020 et à descendre devant Victor Provo, extérieur privilégié, un lieu de repli est envisagé en cas d’averses.Afin d’appliquer les gestes barrières et les règles de distanciation sociale et de permettre à chacun d’être présent, le rassemblement sera étalé entre 12h30 et 14h30, avec prise de parole toutes les demi-heures. Allez signaler votre présence auprès de nos représentants et surtout, venez masqués.

Nous sommes le syndicat de toutes les catégories de personnel, médical et non médical, se syndiquer, c’est un droit, se syndiquer c’est participer

Journée d’action intersyndicale

le 16 juin 2020

Pas de médaille ! Du fric pour soigner

La situation est inédite en France, alors que depuis plus
d’un an, les personnels hospitaliers médicaux et
paramédicaux sont en grève pour réclamer une
revalorisation salariale, l’arrêt des fermetures
d’établissement et de lits, la crise que nous avons vécu
a fait prendre conscience à la population que nous
avions raison.
Sur Roubaix, les actions du personnel médical et de la
CGT des 14 novembre 2019 et 14 février 2020, la grève
des urgences, de la maternité, des manipulateurs radio
ont porté très haut ces revendications, cette volonté
d’être reconnu et d’avoir les moyens pour soigner.
Le Ségur de la santé, à peine commencé semble faire
pschitt et aucune proposition gouvernementale ne
prend en compte les promesses faites au plus haut de
l’état.
Ne nous laissons pas endormir, ne nous contentons pas
d’applaudissements, de mercis, de médailles. Montrons
ensemble que cette fois-ci nous irons jusqu’au bout.

La cgt des hospitaliers de Roubaix appelle l’ensemble
des personnels, médicaux et non médicaux à
manifester sa colère dans le cadre de l’action unitaire
nationale (communiqué au verso).

Afin d’appliquer les gestes barrières et les règles de distanciation sociale, nous
vous invitons à faire 1h de grève le mardi 16 juin 2020 et à
descendre dans le hall de Victor Provo. Afin de permettre à chacun d’être
présent, le rassemblement sera étalé entre 12h30 et 14h30, avec prise
de parole toutes les demi-heures, nous invitons le personnel, à ne pas rester
plus d’une demi-heure dans le Hall de VP, à aller signaler sa présence auprès de
nos représentants et surtout, à venir masqué.

COVID 19 : INFOS AU PERSONNEL DE L’HOPITAL n°5

Prime COVID, la cacophonie

Après avoir laissé bruiter le fait que les départements du Nord et du Pas de Calais ne seraient pas éligibles à la prime COVID, sous la pression des personnels et de l’ensemble de leurs élus, le gouvernement a annoncé par Twitter qu’il faisait marche arrière.

Aujourd’hui la démocratie ne se conjugue plus à l’assemblée nationale mais sur Twitter, aux USA comme en France.

Nos ministres semblent oublier que les annonces se font au journal officiel. Le décret pour la prime COVID est enfin paru, trop tard pour la paye de mai. Et, pour une fois, le nombre d’exclusion est réduit. Bénéficieront de la prime de 1500 euros tous les personnels.  Cette prime est réduite de 50% pour une absence de 15 jours entre le 1er mars et le 30 avril 2020, nulle au bout de 30 jours d’absence. Ne sont pas comptabilisés comme absences les CA, RTT, Récup, accident de travail, maladie professionnelle et maladie COVID.

Négociations salariales tendues mais une médaille

On pouvait croire à des négociations salariales ouvertes.

Basta ! C’est avant tout la remise en cause des 35 heures qui est sur la table. Travaillez plus pour gagner plus !

Tout se terminera par une médaille pour les soignants : Or, Argent, Bronze, certainement en fonction de la catégorie A, B ou C. Macron ne va pas nous augmenter notre taux horaire mais il nous remercie ! « C’est avec des hochets que l’on mène les hommes ! » (Napoléon 1er)

Journées de 12H, la fatigue se fait sentir

Nos collègues passés en 12 heures dans les services aigus n’en peuvent plus. Alors que la situation s’est calmée, il devient urgent de revenir aux horaires normaux. Comment comprendre que certains collègues travaillent jusqu’à 5 nuits de 12 h sur 7 jours consécutifs. Fin des 12 H au 1er septembre.

Soyez nuls

Alors que la cadre sup’ des blocs a redéployé en priorité les agents s’étant opposé à ses mauvais coups, la direction prétend que s’ils ont été déployés, c’est que ce sont les meilleurs.  Pour suivre le même raisonnement, nous proposons de redéployer la meilleur cad’ sup dans les plus brefs délais.

Masques FFP2

Toujours pas de masques FFP2 pour tout le personnel, selon les bruits qui courent les médailles arriveront avant. On ne sait malheureusement pas si elles protègent contre le COVID.

83 agents testés positifs au COVID (22 % du personnel testé). Notre hôpital, comme tous les hôpitaux a versé un lourd tribu à cette « guerre » ou le Président a envoyé ses troupes sans armes.

Télétravail

Alors que le gouvernement souhaite que le télétravail puisse continuer jusqu’à fin mai, la reprise s’est organisée à marche forcée. Recherche-t-on des nouveaux clusters COVID ?

Selfs, cuisines…

Suite à notre intervention en CHSCT, le personnel des cuisines a été équipé de masques plus efficaces, les selfs équipés de plexiglas ainsi que tous les services d’admission.

Horaires d’été aux urgences

Alors que la crise semble s’estomper, les personnels réaffectés aux urgences disparaissent. Les roulements prévus pour l’été, pour compenser les manques d’effectifs sont inadmissibles.

Se syndiquer, c’est ne pas se laisser faire

Notre organisation, grâce à tous ses militants, à tous ses syndiqués vous a accompagné durant la crise en utilisant tous les relais possible. L’après sera le moyen de gagner ensemble un hôpital plus juste. La CGT c’est le syndicat de toutes les catégories de personnel, médical et non médical, se syndiquer, c’est un droit, se syndiquer c’est participer.

Journée d’action intersyndicale

le 16 juin 2020

COVID 19 : INFOS AU PERSONNEL DE L’HOPITAL n°4

Equipe mobile gériatrique

L’arrêt des consultations gériatrique va poser problème pour les personnes âgées en attente de ces consultations. En reportant celles-ci, nous découvrirons des situations catastrophiques pour nos aînés… Il va falloir reprendre au plus vite, sans attendre l’après COVID.

Addictologie

La fermeture du service, elle aussi va très vite poser problème. En cette période, les problèmes d’addictologie vont évoluer de manière dramatique. Rouvrons là aussi au plus vite.

NOUVELLE ANNONCE GOUVERNEMENTALE :

Annonce du ministre de la santé à l’assemblée nationale : les soignants testés positifs au COVID seront reconnus en maladie professionnelle. C’est suite à la pression récurrente de la CGT que le ministre est revenu sur ses positions. Nous attendons maintenant la reconnaissance pour tous les personnels hospitaliers. `

Télétravail – Chômage technique

Vous êtes contraint de rester chez vous dans le cadre du COVID, on peut vous mettre en récup’ si vous accumulez un nombre d’heures supplémentaires conséquent. On ne peut pas vous mettre en RTT ou en congés.

ATTENTION : le gouvernement laisse courir des bruits sur la possibilité de récupérer des  RTT, des congés, dès la crise passée. Refusons : nous ne sommes pas responsables de l’impréparation totale de notre gouvernement !

MASQUES DOTATION LILLE

Le CH ROUBAIX a bénéficié d’une dotation de masques de la part du CHU de Lille. Ces masques, lavables, ne doivent pas être utilisés par les soignants en risque de contact avec un patient COVID, ils ne sont pas homologués, seuls les masques FFP2 sont protecteurs. On nous a fait état de problèmes de respiration avec ces masques. Remontez nous les problèmes.

SELF

Nous remercions tous les médecins et internes qui respectent les gestes barrières et ne se présentent pas au self en tenue de travail. Nous espérons qu’une épidémie de civisme permettra aux personnels des cuisines de ne plus se faire insulter. Nous espérons que la direction prendra les mesures nécessaires pour régler le problème.

Logistique :

En cette période de confinement, la centrale d’achat montre ses limites. Il faudra en tenir compte et retrouver les circuits courts.

Nos morts se sauvent

Sur les remontées de la direction, nous sommes passés 23 décès recensés COVID le 20 avril à 18 décès le 21. La méthode de recensement aurait changé. Est-ce une volonté du gouvernement de plagier la Chine en minimisant les chiffres. « Chef, les morts, ils ont glissé, chef… »

Cas de Covid dans le personnel

51 agents positifs selon la CGT, 45 cas selon la direction le 22 avril 2020. Nous vous remercions de continuer à remonter tout cas dont vous auriez connaissance.

COVID 19: INFOS AU PERSONNEL DE L’HOPITAL n°3

Dans cette période difficile, vos militants CGT
interviennent régulièrement grâce
aux remontées du terrain.
N’hésitez pas, en ces temps difficiles, à nous remonter les
infos. Nous intervenons en temps réel pour remonter
tous les problèmes à la Direction.

Effet arrêt maladie COVID-19 :
Pas de jours de carence
Effet sur la prime ? En attente des positions de l’état…
Demande de la CGT pour que la surprime, décidée en local,
ne soit pas impactée.

Paye, heures supplémentaires, différentes primes et
temps de travail :

La paye sera payée normalement les mois à venir. L’hôpital n’a
aucun problème de trésorerie.
La prime grand-âge sera payée en avril, les critères du décret
sont malheureusement limités et créeront une division au sein
des personnels faisant le même travail, les AVS, ASH en sont
les grands oubliés malgré les interventions récurrentes de la
CGT, locale et nationale.
Heures supplémentaires :
Nous avons rappelé que tout agent ayant été amené à
dépasser les 44 heures sur 7 jours glissants doit être payé en
heures sup’ défiscalisées.
Temps de travail :
Le directeur nous a confirmé que les équipes étant passées
aux 12 heures dans le cadre du plan blanc retrouveront leurs
horaires habituels à l’arrêt de celui-ci.
Les 12 heures, c’est mauvais pour la santé !
Logistique :
Problèmes de surblouses remontés :
Tous les hôpitaux font face à une pénurie, nous avons
néanmoins reçus des commandes, des dotations, même si la
qualité est parfois déplorable. Bref, on est surblousés !
Médicaments : certains, comme l’hypnovel sont en rupture
nationale.
Self : Vos délégués en CHSCT sont intervenus immédiatement
face aux problèmes générés par la fermeture du self dit
« internat ». Les problèmes sont en voie de règlement. Nous
saluons nos collègues des cuisines qui mettent tout en place,
notamment pour varier les menus en nous proposant
régulièrement du chaud.
Vestiaires élèves sur VP : Nous avons alerté 2 fois la Direction
sur le bricolage actuel, ça doit être réglé rapidement nous a t ’il
été répondu le 16/4.

Tests COVID-19 :
Suite aux nombreuses interventions de la CGT, une procédure
de test pour nos agents a enfin été mise en place (20
tests/jour). Procédure :
 Recensement auprès de la direction des soins.
 Passage en médecine du travail qui doit organiser les
tests du personnel.
 *Informer la CGT qui effectue son propre recensement.
Nous avons la preuve que le gouvernement fera tout pour
limiter les mesures prises pour les « soldats blessés au front ».
De vos remontées exhaustives dépendra nos actions pour la
reconnaissance de la maladie professionnelle.
Reconnaissance aujourd’hui très hypothétique !
Conseils de la CGT :

  • Utiliser systématiquement la procédure COVID via
    la Médecine du travail.
  • Faites tout aussi systématiquement une déclaration
    d’ACCIDENT DE SERVICE avec rapport circonstancié. C’est à ce
    jour, la seule façon d’acter efficacement votre infection
    COVID (Testée ou Symptomatique).
    A l’heure du bilan, ça pèsera dans la balance !
    Retour progressif des consultations
    et de l’hospitalisation programmée :
    La crise ne doit pas nous faire oublier notre cœur de métier,
    les consultations et hospitalisations programmées reprennent
    progressivement. Le retour à la normale prendra du temps.
    ANNONCE GOUVERNEMENTALE :
    Une fois de plus, le gouvernement annonce une prime de 500
    à 1500 euros, dont les contours ne sont pas clairs. Une fois de
    plus, selon les textes sortis, peu d’entre nous en bénéficieront.
    Revendiquons ensemble : la revalorisation de tous les salaires
    et non des primes clairsemées qui engendrent la division du
    personnel.
    Les CDD, CDI, élèves infirmiers et AS
    ne sont pas de la chair à canon :

    Nous demandons qu’en sortie de crise, un large plan de
    stagiairisation soit mis en place pour tous les personnels sous
    contrat, qu’un plan d’embauche pour les élèves soit mis en
    place dès l’obtention de leur diplôme.
    C’est la meilleure façon de les remercier, dès la fin de la crise
    pour leur investissement.

Lettre ouverte au Président de la République

Monsieur le président, notre colère vous emportera.

En guerre ! En guerre ! En guerre !

Répété en boucle comme un mantra, voilà que nous sommes en guerre !

Un ennemi sournois nous aurait pris par surprise et nous nous devons de défendre le pays !

Pour vous, Monsieur le Président, nous sommes en guerre.

Il est donc normal que tous nous fassions unité derrière vous.

Ce qui revient à ne plus réfléchir, ne plus mettre en cause, ne plus contester. Cela relèverait de la haute trahison.

Nous sommes en guerre donc il est normal que nos soldats de première ligne tombent.

Ces anonymes, hier méprisés et frappés, mais aujourd’hui érigés au rang de héros sacrificiels de la nation.

Nous sommes en guerre donc il est normal que chaque français donne de son temps et de son argent pour soutenir « l’effort de guerre » sans chercher à comprendre comment nous avons pu en arriver là ni pourquoi l’état ne remplit pas son rôle.

En guerre ! En guerre ! En guerre !

Mensonges que tout cela. Nous n’acceptons pas cette propagande.

Nous ne sommes pas en guerre contre un ennemi.

Personne ne nous a envahi ou attaqué.

Nous menons un combat contre une maladie, comme nous le faisons en permanence.

Et dans des conditions de dénuement malheureusement habituelles, qui font honte à la France et qui, désormais, ont des conséquences funestes au-delà du supportable.

C’est contre la maladie que nous menons un combat.

Mais en faisant cela, dans ces conditions, nous nous apercevons qu’il va falloir que nous entrions réellement

en guerre…..contre votre politique.

Car désormais, la réalité de vos choix (et de ceux de vos prédécesseurs) se révèle dans son cynisme et sa laideur les plus crus.

Ces choix qui nous coûtent aujourd’hui tant de vies humaines.

Cette politique de l’inconscience qui a détruit notre capacité de réponse en nous privant de nos stocks stratégiques pour économiser quelques millions d’euros au nom d’une austérité érigée en dogme.

Cette politique de l’appât du gain qui a anéanti le financement des hôpitaux à coup d’exonération de cotisations sociales, pour le bénéfice d’une minorité déjà bien dotée.

Cette politique de la brutalité qui a réprimé violemment ceux qui ont manifesté pour dire leurs souffrances et les inquiétudes face à l’état de notre système de santé.

Cette politique de l’abandon qui a laissé nos anciens, malgré toutes les alertes de ces dernières années, dans des EHPAD sous-dotés en personnel, en matériel et qui maintenant paient en vie humaines, et au prix fort, cette crise.

Mais pire que tout, cette politique du mensonge qui est devenue la règle.

Vous avez voulu nous faire croire que cette pandémie était imprévisible alors que les épidémies passées et une multitude de rapport sont la preuve que cela n’était qu’une question de temps avant que nous soyons frappés.

Vous avez abusé de la confiance des soignants et des français en assurant que les masques étaient inutiles alors qu’ils sont un des piliers de la réponse de tant de pays asiatiques à la crise.

Vous nous avez menti à propos du dépistage de masse, le déclarant inutile alors qu’il est impossible de définir une stratégie si nous ne pouvons évaluer précisément la situation.

Vous nous avez trompé en voulant nous faire croire que les soignants libéraux étaient équipés alors qu’ils n’avaient rien.

Qu’il n’y a aucune pénurie alors que tous, du plus petit cabinet médical au plus grand CHU, nous hurlons notre désarroi devant nos réserves vides et nos tenues de protection faites de sacs poubelles.

Toutes ces manipulations pour masquer l’impréparation, l’incompétence et le mépris pour ceux qui ne sont rien.

Peu importe le sort de la population tant que les puissants sont à l’abri !

Mais ceux qui ne sont rien prennent enfin conscience qu’ils sont tout.

Les premiers de cordées ne sont plus là.

Et restent ceux qui font face : soignants, agriculteurs, artisans, manutentionnaires, routiers, livreurs, caissières, conducteurs de trains, employés du gaz ou de l’électricité, employés du bâtiment…et tant d’autres.

Sous-payés, mésestimés ou vilipendés mais toujours là quand la « start up nation » prend l’eau de toute part et que ses adeptes ont déserté la place.

Tous ces anonymes qui fournissent matériels, nourritures, encouragements et qui remplacent un état absent du terrain de cette crise sanitaire mais toujours disposé, à coup de 49.3 ou de consignes données aux ARS, à aller plus loin dans la même politique mortifère qui nous amène aujourd’hui à compter nos morts par milliers.

Et tout cela nourrit notre colère.

Une colère qui n’a d’égal que notre détermination actuelle à soigner, à préserver la vie, à tenir notre pays à bout de bras.

Mais il y aura un après.

Nous ne reviendrons pas sagement à la situation « d’avant ».

Il y aura des explications à donner et des comptes à rendre.

Quand cela sera fini, nous laisserons éclater notre colère.

Et, Monsieur le Président, elle vous emportera.

Fait à Roubaix, le 16 avril 2020.