Elle vient du Togo. Elle n’a pas de papiers, pas de logement. Et c’est à l’hôpital de Roubaix qu’elle a accouché cet hiver d’un enfant d’à peine un kilo. « On est face à des mamans en grande difficulté. Comment on fait ? » Comment on fait sans les assistantes sociales du département qui n’exercent plus à Beaumont, reportant leurs missions sur le personnel de la maternité ?
C’est une des très nombreuses questions qui ont été soumises ce vendredi matin à Marie-Christine Paul, la directrice de l’hôpital, mais aussi à Guillaume Delbar, maire et président du conseil de surveillance, par une centaine d’agents de l’hôpital, appelés à la grève par les syndicats CGT et Sud. « Il reste cinq maternités sur vingt dans le département où il y a des assistantes sociales. Il y a une question d’équité territoriale », a admis Karima Zouggagh, élue roubaisienne mais aussi du département, qui a relayé une interpellation au président du conseil départemental. « Nous avions cinq assistantes sociales ; vous avez écrit pour en réclamer au moins deux. On sait comment ça se passe, ils n’en donneront qu’une », ont déploré Frédéric De Rycker (CGT) et Patrick Desmedt (Sud).
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