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Heures supplémentaires défiscalisées : la CGT est vigilante

Le 10 Décembre 2018, le président de la république a annoncé la mise en place de la défiscalisation des heures supplémentaires dès le 1er Janvier 2019.
Cette défiscalisation concerne à la fois les salariés du privé et les agents de la fonction publique et a été inscrite dans la loi sur les mesures d’urgences économiques et sociales votée le 24 décembre dernier.
Pourtant, les agents effectuant des heures supplémentaires ont constaté que depuis le début de l’année, celles-ci entraient toujours dans le calcul de l’impôt sur le revenu.
Cela a eu pour effet d’entraîner des prélèvements mensuels bien supérieurs à ce qu’ils devraient être.
Fort de ce constat, la CGT a interrogé la direction et a obtenu des réponses !

  • le décret d’application (élément nécessaire à la mise en place de la loi) n’est paru que le 25 Février 2019.
  • la mise en place de ces mesures impose des modifications logicielles dans la gestion des paies.
    Tout cela demande du temps. C’est un fait. Mais le directeur des ressources humaines nous a tout de même donné une date pour l’application de cette mesure.
    La défiscalisation des heures supplémentaires sera donc effective au plus tôt au mois d’Avril 2019. Pour autant, quel que soit la date de mise en place, l’effet sera rétroactif au 1er Janvier 2019.
    Cette mesure ne saurait, pour nous, répondre à l’urgence sociale qui frappe actuellement notre pays et la majorité de nos concitoyens.
    La défiscalisation des heures supplémentaires ne saurait être la solution au malaise qui frappe les hôpitaux, les services les soignants.
    Mais cette mesure était un engagement du gouvernement.
    Et comme toujours, la CGT est vigilante au respect de la parole donnée aux agents.
    9 mai 2019, journée d’action intersyndicale et interprofessionnelle Salaire, Réformes : CASSE, du statut fonctionnaire, des Hôpitaux, des Retraites Grève et Manifestations.

Du goudron et des plumes Les Dalton libérés

Le Directeur avait choisi le jour des vœux pour
traîner le CHSCT en justice (notre tract «après
les citrons, les oranges».
Armé de ses colts, il espérait traîner nos Dalton,
à «Shut Your Mouth», la nouvelle prison des
membres du CHSCT. Bien lui en a pris.
Après une cavalcade de deux mois, la justice
s’est rangée du côté des agents en souffrance.
Les Daltons sont libérés ; le CHSCT et la
médecine du travail reconnus dans leur droit.
Nos chercheurs de noises n’ont rien trouvé
qu’une addition salée à régler sur les deniers
publics (probablement près de $10,000 frais d’avocats et d’huissier).
Et le goudron et les plumes, c’est pas pour la CGT mais pour certains directeurs et
cadres sup’
L’ordonnance du 26 mars 2019 que vous pourrez
retrouver en intégralité sur notre site déboute l’hôpital
de sa plainte, lui ordonnant par là même de laisser
l’expertise pour Danger Grave et Imminent se réaliser
au bloc.
Cette ordonnance constate, au vu des pièces que la
cadre supérieure a «des méthodes de management
qui désorganisent le service».
Cette ordonnance constate «la grande souffrance au
travail et le malaise ressenti par plusieurs infirmiers,
en particulier IADE du fait de leurs relations avec
l’encadrement et des risques entraînés pour les patients» et reconnaît implicitement les
accidents de travail dus à cette souffrance.
Elle reconnaît «des intimidations et représailles envers un infirmier anesthésiste, membre du
CHSCT».
Il va falloir en tirer toutes les conséquences immédiatement. À l’heure où pour le moindre pet
de travers les agents sont traînés en conseil de discipline, il va falloir un signe fort. Il faut
rappeler que la cadre sup’ (en attente de titularisation), outre avoir nuit à l’état de santé de
ses agents en a fait autant pour de nombreux cadres.
Sortons les plumes et le goudron !
Changeons le manag’up par un véritable encadrement de proximité dans le respect de nos
agents et l’intérêt de nos patients.
Mais ne faisons pas de la cadre sup’ un bouc émissaire car si son «incompétence» en terme
d’encadrement a été reconnue par la justice, c’est tout un système qu’il faut démanteler pour
qu’enfin les cadres puissent évoluer en fonction de leur compétence et non de leur esprit de
nuisance.
Nous en appelons au directeur par intérim à prendre toutes les dispositions nécessaires, et
immédiatement, afin de permettre aux blocs opératoires de retrouver un fonctionnement
normal, et ce sans refiler la patate chaude à son successeur.
La cgt des hospitaliers continuera à défendre, bec et ongles, l’intérêt de notre hôpital,
de ses patients, de ses agents.
JEUDI 9 MAI 2019 – MANIFESTATION INTERSYNDICALE À PARIS

1 jour de congé supplémentaire pour les Hospitaliers de Roubaix !

Le positionnement de la CGT lors du Comité Technique d’Etablissement a permis de
gagner cette année la transformation du jour de solidarité en jour de congés supplémentaire.
Cette victoire n’est pas négligeable en ces temps de disette sociale.
Pour autant l’année 2019 est l’année de tous les dangers pour le personnel hospitalier et
la population. La situation sanitaire du département et du versant Nord/Est en particulier est
toujours préoccupante et en queue de pelotons des indicateurs de santé nationaux.
La nouvelle réforme de la santé « ma santé 2022 » va accentuer la crise des hôpitaux.
Le renforcement des pouvoirs des Groupements Hospitaliers de Territoire (pour nous le
G10 dont le CHU de Lille est l’établissement support) va aggraver la situation des patients et des
personnels de Roubaix et du Versant Nord/Est.
Pour les patients :
• Eloignement des services hospitaliers selon les spécialités.
• Eloignement des Urgences
• Diminution des possibilités de consultation et d’hospitalisation.
• Deshumanisation, dégradation de la qualité d’accueil et de prise en charge.
Pour les agents :
• Suppression de Lits et de Services.
• Flexibilité et Mobilité inter-établissements.
• Fonctions support regroupées sur le CHU (achat, informatique, logistique, formation,
DRH…)
• Mise en concurrence des accords sociaux au profit des accords les moins disant.
La réforme de la Fonction Publique pour les personnels et les usagers :
Remise en cause des missions de service public des fonctionnaires au profit d’une rentabilité
illusoire et dangereuse.
• Casse du statut de fonctionnaire, de ses droits et devoirs.
• Prolifération des CDD et CDI.
• Négation du déroulement de carrière.
• Salaire, avancement et promotions à la tête du client (les agneaux se feront tondre, les
fortes têtes à la moulinette et les fayots en tête de gondole).
• Sans compter l’augmentation des sanctions sans passer par les commissions paritaires,
les contrats de mission pour attirer les dents longues qui sévissent dans le privé, la
privatisation des missions et des fonctions support…
Pour la réforme des retraites, pas la peine de vous faire un dessin.
Pour contrer cette avalanche de reculs sanitaires et sociaux, un seul moyen :
La Mobilisation large pour un véritable rapport de force !
La CGT Santé/action sociale du Nord organise 3 semaines d’action pour aboutir à la
grande manifestation de toute la fonction publique le 9 mai à PARIS.
Du 23 au 26 avril 2019 : Actions locales dans tous les Hôpitaux du Nord.
Pour Roubaix nous organiserons des AG de personnels, des distributions de tracts en direction
du personnel et des usagers et plusieurs temps forts.
Du 29 avril au 4 mai 2019 : La CGT SANTE du NORD organise un campement de
protestations et de revendications devant l’ARS des Hauts de France.
Le jeudi 9 MAI 2019 la manifestation à Paris
(matin devant le ministère de la santé et l’après midi on rejoint la manifestation nationale)

ALERTE CHSCT: RISQUE DE TEMPÊTE SUR LES EFFECTIFS

Un projet présenté en CHSCT va nuire à votre santé et permettre de vous faire travailler 39 heures payées 35 ! À la clé, s’il se généralise, la réduction des effectifs de 150 à 200 postes au détriment de la qualité des soins, de la qualité de vie au travail, de la santé des agents.

Le projet :

Passage en 12 h pour les équipes paramédicales de néonatologie. Une première à Roubaix !

Maquette de 48H sur 7 jours avec alternance jour-nuit, sans paiement d’heures supplémentaires ni de plateaux repas comme cela se fait pour les 12h de garde. Suppression des 32h30 de nuit, tout le personnel est sur un temps annuel moyen de 35 heures (en réalité plutôt 39h mais 4h ne seront pas payées).

La méthode de mise en place :

On fait des groupes de travail, on demande aux agents de choisir la taille de la corde pour se pendre. Dans un service où la syndicalisation est faible, le respect des droits est une chimère. Bien sûr, aucun syndicat n’est invité à expliquer aux agents les risques et leurs droits. On ne leur montre que le beau côté des choses et on exclue les réfractaires.

Les 12 heures késako ?

La journée de travail pour les équipes de soins est une journée de 25 heures (2 équipes de jour à 7h30 et une équipe de nuit à 10 h), avec l’activité, on est plus souvent sur 26 heures. Ce changement va porter les équipes de soins à 2 fois 12 heures, aucun temps supplémentaire ne pourra être comptabilisé (la loi interdit de dépasser 12h de travail par jour). Les équipes devront donc travailler 12h30, voire 13h par jour sans pouvoir récupérer les temps de transmission et d’habillage. C’est l’instauration du bénévolat. De 15 jours de RTT, elles passeront à 6 jours.

Et le patient dans tout ça ?

Toutes les études montrent un risque énorme d’accident en fin de poste. Peu importe la santé des patients pour nos décideurs, l’erreur sera sanctionnée par un conseil de discipline et, hop, une infirmière en fin de carrière virée, remplacée par une jeune en CDD qui coûtera moins cher !

La qualité de vie au travail et la santé des agents

Là aussi, les études sont claires : conduite addictive, dorso-lombalgies, prise de poids, dépressions, crises cardiaques… Sans compter la perte de toute vie de couple, de communication avec ses enfants…*

La perte pour les agents

Non paiement de la majoration pour heures supplémentaires : 16 heures au taux majoré par mois soit selon l’ancienneté 200 à 300 euros par mois soit 2400 à 3600 euros par an (source site fonction publique hospitalière : au-delà de 44h pour 7 jours les heures sont payées en heures supplémentaires majorées).

Pas de plateau repas, contrairement à ce qui se fait pour toutes les gardes : 400 euros par an.

Non récupération du temps passé au-delà de 12h : selon l’activité de 70h à 140h soit entre 5 et 10 jours de congés par an.

Heures de nuit comptabilisées sur 35h au lieu de 32h30 : 57h30 soit 5 jours perdus pour chaque agent.

Temps d’habillage et de déshabillage perdu (10 mn par jour), 22 heures, soit 2 jours

La direction nous prétend que « ce projet a été validé par 80 % de l’équipe », mais l’équipe a-t-elle été vraiment informée ou a-t-elle été manipulée ? Pensez-vous vraiment qu’une infirmière informée accepterait de perdre plus de 300 euros par mois et près 17 jours de repos par an ? Le personnel semblait découvrir en CHSCT l’ensemble des points que nous avons évoqués ! LA LOI EST BAFOUÉE PAR LA DIRECTION !

Il va de soi que nos membres du CHSCT sont à la disposition de chaque agent du service pour lui expliquer tous les textes de loi qui nous ont permis ces calculs.

Les organisations FO et CGT, représentant 70 % du personnel, se sont positionnées CONTRE ce projet qui, s’il était généralisé, permettrait à l’administration de faire travailler chaque agent 200 heures GRATUITEMENT ! Cela représente 12 % du temps de travail et entraînerait ipso-facto une réduction du personnel paramédical de 150 à 200 postes !

Aujourd’hui c’est la néonatologie, demain ces horaires pourraient être généralisés, n’attendez pas que la potence soit dressée pour refuser la pendaison. La CGT intervient dès à présent auprès de la direction pour demander la suppression de ce projet.

* Les méfaits du travail en 12 heures INRS http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=TP%2018

APRÈS LES CITRONS, LES ORANGES… BONNE ANNÉE À TOUS

La date des vœux a été judicieusement choisie par Monsieur Kauffmann, l’aprèsmidi il traîne au tribunal le CHSCT, le soir c’est « je vais bien, tout va bien ! ». Si l’on pensait pouvoir sortir d’une période trouble, on s’enfonce malheureusement dans une nouvelle ère où il est choisi de judiciariser les relations sociales. Pour la première fois dans l’histoire du syndicalisme de l’hôpital de Roubaix, le CHSCT a été assigné au tribunal par la direction de l’hôpital. Les membres du CHSCT, qui défendent vos conditions de travail, votre sécurité ont eu la surprise, entre Noël et nouvel an, de recevoir un huissier leur porter la lettre d’assignation. Pas de trêve des confiseurs pour la nouvelle direction, les syndicalistes doivent se mettre à la botte ou aux bracelets. Seconds et troisièmes couteaux ont les mains libres pour la répression syndicale et tant pis pour la casse.

le tract en entier oranges

Pas de cadeaux avant Noël pour le nouveau directeur de l’hôpital (Voix du Nord)

http://www.lavoixdunord.fr/510170/article/2018-12-20/pas-de-cadeaux-avant-noel-pour-le-nouveau-directeur-de-l-hopital

C'est l'heure de ton premier conseil
Certain vont y faire dodo
Quand la CGT se démène
À se battre pour son hosto
Avant de monter dans la salle
Écoute les agents qui râlent

Petit papa Vincent
Ne croit pas qu'ce soit marrant
De manquer de bras pour soigner
On est là, pour te le rappeler

Mais avant de monter
Il faudra bien écouter
Dehors on a bravé le froid
Pour te dire qu’ici ça va pas

Regarde l’hôpital qui se soulève
Pour venir ici t’expliquer
Que pendant tes 6 mois, aucune trêve
Il va falloir négocier

Petit papa Vincent
Ne croit pas qu'ce soit marrant
De manquer de bras pour soigner
On est là, pour te le rappeler

L’Agence Régionale de Santé
Pourrait te dire tu dépenses trop
Et elle pourrait te demander
De tondre la laine sur not’ dos
Mais pour toi aucune surprise
La CGT n’est pas soumise

Petit papa Vincent
Ne croit pas qu'ce soit marrant
De manquer de bras pour soigner
On est là, pour te le rappeler

Si tu dois licencier
Si tu penses qu’on va laisser
Nos services sans personnel
Tu crois vraiment au père Noël

Et ne reste pas sur ton beau nuage
Écoute bien notre chanson
Ne pense pas que ce sont des babillages
Faut pas nous prendre pour des c…

Petit papa Vincent
Ne croit pas qu'ce soit marrant
De manquer de bras pour soigner
On est là, pour te le rappeler

Petit papa Vincent