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Adresse aux usagers : Sauvons l’hôpital

L’hôpital de Roubaix, c’est votre hôpital, votre droit à la santé. Quand vous vous présentez aux urgences, ce n’est pas comme certains politiques voudraient le dire, par confort.

Hors l’hôpital est en pleine crise :

  • Fermeture de la maternité de Tourcoing
  • Fermeture régulière des urgences de Tourcoing
  • Grève pour manque d’effectifs aux urgences de Roubaix
  • Grève pour manque d’effectifs à la maternité Beaumont de Roubaix

Le 14 novembre, le gouvernement va présenter le budget de l’hôpital public à l’assemblée en réduisant encore les dépenses de 800 millions d’euros. Les actions annoncées sur les urgences seront financées sans supplément budgétaire en 2020. On va déshabiller les services pour habiller les urgences.

Le personnel médical et non médical vous appelle à dire stop !

Exigeons le budget nécessaire au fonctionnement de l’hôpital public !

Arrêtons les fermetures d’hôpitaux, de services, de lits !

LE 14 novembre, venez soutenir votre hôpital pendant qu’il existe encore :

  • à 12h45, à l’appel des médecins hospitaliers et des organisations syndicales dans le hall de Victor Provo
  • à 14h00 Manifestation régionale devant Victor Prov

HOPITAL en DANGER Défendons le !

L’Hôpital est en grand danger, d’année en année la situation se détériore pour aboutir aujourd’hui à une crise historique qui remet en cause le principe même de l’égalité au droit à la Santé pour tous.

La population doit savoir, si elle n’y a pas déjà été confrontée, que l’hôpital est malade d’un manque de moyens criant, tel qu’il n’est même plus en capacité de répondre au droit fondamental à la santé (établi par l’OMSl l’Organisation Mondiale de la Santé) qui dit notamment :

«  Le droit à la santé pour tous signifie que chacun devrait avoir accès aux services de santé dont il a besoin, au moment où il en a besoin et là où il en a besoin, sans être confronté à des difficultés financières.

Personne ne devrait tomber malade ou mourir du seul fait qu’il est pauvre ou qu’il ne peut pas accéder aux services de santé dont il a besoin. ».

La France est pourtant la 6ème économie mondiale. Cherchez l’erreur !

  • Fermetures de Lits d’Hôpitaux.
  • Diminution drastique de la durée. d’Hospitalisation.
  • Fermetures de services.
  • Fermetures d’Hôpitaux.
  • Manque récurent de personnel et de moyens.
  • Privatisations.
  • Méthodes de gestion pourries axées de plus en plus sur les économies et de moins en moins sur les soins.

Ni les usagers (patients et familles), ni le personnel ne s’y retrouvent.

Pour les patients c’est :

  • Une qualité des soins qui se détériore à la vitesse du TGV et un reste à charge qui augmente.
  • Des délais de prise en charge qui s’allongent, des services hospitaliers qui s’éloignent, des urgences bondées, des femmes qui accouchent dans des ambulances. Des conditions de prise en charge qui se déshumanisent. Tous cela entrainant des risques de pertes de chances.

Vous n’êtes plus sûr aujourd’hui d’être soignés à temps (les pompiers sont également à l’agonie).

Pour les personnels c’est :

  • Une insécurité de travail et une individualisation des tâches au mépris du collectif et des équipes.
  • Des conditions de travail dégradées, déshumanisées et épuisantes.
  • Le chantage aux équipes et aux agents (rappels intempestifs, chantage à l’emploi, aux congés…), la précarité, la mobilité forcée. Nous subissons une pression malsaine permanente.
  • Une vie de famille fortement impactée et dégradée par la pression subie jour après jour.
  • Une incapacité, moralement destructrice, à ne plus pouvoir bien assurer ses missions auprès du malade.
  • Des salaires aux rabais et une non reconnaissance du travail, de la pénibilité et de la qualification à tous les niveaux d’emploi.

0ctobre 2019, Syndicat : la CGT des Hospitaliers, poste 72913                                                 Merci de ne pas jeter ce tract sur la voie publique.

Le gouvernement a choisi son camp !

               Il stigmatise les 5 milliards d’euros de déficit de la sécurité sociale (qui est le financeur de l’Hôpital) et qui garantit les droits de 65 millions de citoyens et se félicite des 50 milliards de dividendes (2019) reversés aux quelques milliers d’actionnaires du CAC 40.

               Quant aux 5 milliards de déficit de la sécu, ce gouvernement en est le principal responsable. Sa gestion du chômage, sa politique de bas salaire, la paupérisation galopante de la population, les cadeaux aux entreprises (principalement à celles du CAC 40) au profit des actionnaires.

Choisissez le votre :

               Soit celui du gouvernement : Celui d’une médecine au rabais et à 2 vitesses. Dés lors, nous vous remercions de nous avoir lu et vous pouvez arrêter là votre lecture.

               Soit en prenant acte de la situation réelle et en agissant pour que ça change et que la Santé et l’Hôpital Public redeviennent de véritables priorités Nationales.

C’est votre santé et celle de vos proches qui est en jeu, il est urgent d’agir.

Ensemble exigeons :

  • L’arrêt immédiat des fermetures de lits, de services et d’hôpitaux.
  • De réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et l’égalité de prise en charge pour la population sur tout le territoire.
  • Le Renforcement significatif des moyens financiers par la revalorisation de l’ONDAM d’au moins 5% et donc une modification de la loi de financement de la sécurité sociale.
  • Le recrutement de professionnels supplémentaires, un plan de formation pluridisciplinaire.
  • L’arrêt des privatisations.
  • Revalorisation générale des salaires et reconnaissance des qualifications des professionnelles.

SITUATION TENDUE DANS LES MATERNITÉS APRÈS LA FERMETURE DE CELLE DE TOURCOING – GRAND LILLE TV

Depuis le 25 septembre, date à laquelle l’hôpital de Tourcoing a suspendu les accouchements dans son établissement, les choses s’organisent, mais la situation reste tendue dans les maternités alentours, et notamment à Roubaix.

La semaine suivant cette suspension, sur les 46 accouchements de femmes suivies à Tourcoing, la maternité de Roubaix en a effectué 26. Une coopération renforcée a donc été mise en place entre les deux établissements : sages-femmes, infirmières, puéricultrices et auxiliaires de puériculture de Tourcoing sont venues renforcer les équipes roubaisiennes. « Mais cela reste compliqué, elles ne sont pas dans leur lieu habituel de travail, elles ne connaissent pas notre système informatique, nos procédures et en plus, elles arrivent en période de suractivité… Souvent, on ne les revoit plus, elles se mettent en arrêt maladie, car elles n’en peuvent plus », affirme Jacques Adamski, militant CGT, membre du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail à Roubaix.

Pour rappel, un numéro a été mis en place pour informer et orienter les futures mamans qui devaient accoucher à Tourcoing : 06 12 22 66 53.

Chronique d’une mort annoncée

La fermeture de la maternité Dron a créé un effet choc auprès des populations du versant Nord-Est. Depuis longtemps des alertes avaient été lancées sur le manque de gynéco-obstétriciens à Tourcoing. Lors du déclenchement de leur grève en juillet, les sages-femmes de Roubaix avaient aussi déclaré leur inquiétude sur la situation et les risques encourus si cette maternité fermait après les interruptions régulières des urgences de Dron.

Pour sauver la mise, on va essayer de nous faire croire que c’est simplement un problème d’entente entre médecins alors que c’est tout le système de santé qui s’effondre, faute de soins. Comble de l’ironie, la maternité qui ferme, c’est celle de la ville du ministre du budget (Monsieur Darmanin).

Parturientes désemparées, personnels affolés, directions dépassées, on essaie comme on peut de faire face à ce tsunami.

C’est une catastrophe sanitaire

dans un système de santé affaibli

par des années de restrictions budgétaires

Certes, grâce au professionnalisme des équipes de soins, tout sera fait pour ne pas transformer cette crise majeure en Bérézina, en croisant les doigts, en se répétant « jusqu’ici, ça va », comme pour se rassurer, en craignant que de nouveaux arrêts pour burn-out ne viennent contrarier les décisions prises en « cellule de crise ».


La maternité Beaumont va avoir un soutien de Tourcoing nous dit-on, mais le personnel a dénoncé le fait que ce soutien ne soit même pas à la hauteur des demandes faites lors du dépôt de préavis de grève maternité ! L’arrivée des futures-mamans de Tourcoing va porter notre maternité à l’équivalent d’une maternité de 4 000 à 4 500 naissances/an, le renfort correspond à une maternité de plus de 3 000.

Le déplacement des 9 lits de gynécologie (devenus 11 lits) va libérer 9 chambres, mais nous ne savons pas encore si ce nombre sera suffisant pour faire face. Certes, il restera la réorientation vers d’autres maternités dont nous ne pouvons pas encore savoir si elles supporteront le choc. Pourquoi ne pas essayer les lits superposés ?

L’agence régionale est muette, comme si elle voulait cacher ses erreurs de diagnostic faites après le signalement du problème par le chef de service de la maternité Dron. Déjà, des rumeurs sont lancées attaquant l’ensemble de la communauté médicale. On ferme les urgences de Dron : « les médecins sont partis pour un problème d’entente entre médecins ». On ferme la maternité : « encore un problème entre médecins »… en espérant que la rumeur sera relayée sur les réseaux sociaux et continuera à aveugler personnel et usagers.

L’hôpital souffre mais des soins sont encore possibles !

Interpellons nos députés pour qu’ils se positionnent pour la suppression de la taxe sur les salaires qui étouffe nos hôpitaux. Nous n’avons pas besoin de mesurettes, mais d’un plan Marshall.

«Madame Buzyn n’a pas compris que c’est tout l’hôpital qui est malade» (Voix Du Nord 9/9/2019)

Les annonces ce lundi de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour « refonder les urgences » sont loin d’avoir convaincu les grévistes de la région. L’Agence régionale de santé (ARS), de son côté, annonce une feuille de route pour les Hauts-de-France.

Par Magalie Ghu | Publié le 09/09/201988 partages  Partager Twitter

Les urgences du centre hospitalier de Lens sont en grève depuis la fin du mois de juin.  PHOTO BAZIZ CHIBANE

Les urgences du centre hospitalier de Lens sont en grève depuis la fin du mois de juin. PHOTO BAZIZ CHIBANE – VDNPQR

« Insultant ». C’est ainsi que Jean Létoquart qualifie le « financement » de la ministre pour « refonder les urgences ». L’infirmier anesthésiste CGT au CH de Lens met en parallèle les 750 millions d’euros proposés avec les 4 milliards annuels de taxes sur les salaires hospitaliers. « Si on supprimait cette taxe, ce serait 5 % d’argent en plus pour chaque hôpital », abonde Jacques Adamski, délégué CGT de l’hôpital de Roubaix. « Et la somme qu’elle propose ne sera pas de l’argent en plus, mais de l’argent pris sur le budget de l’hôpit al ».

LIRE AUSSIPlan urgences: qu’est-ce que ça change pour le patient?

Voilà pour le volet financier. Du côté des mesures, Jacques Adamski juge qu’« il n’y en a pas ». « Aucune annonce sur des lits supplémentaires, ni sur les effectifs », déplore-t-il. Même déception chez Jean Létoquart : « Il y avait deux façons de régler le problème : soit faire en sorte que les gens quittent rapidement les urgences en créant des lits, soit faire en sorte qu’ils y viennent moins en renforçant la médecine de ville. Mais dans les deux cas, il faut du personnel et de l’arg ent ». Alors, dans un département comme le Pas-de-Calais, où « i l manque 280 généralistes et 1 000 spécialistes pour atteindre la densité médicale nationale »…

« De vieilles arlésiennes »

La création d’un « service d’accès aux soins » (SAS), les admissions directes en gériatrie, l’élargissement des compétences des infirmiers, la vidéo dans les EHPAD ? « De vieilles arlésiennes » pour Jean Létoquart. Déshabiller Pierre pour habiller Paul, selon Jacques Adamski : « On va dépouiller des services déjà en manque de moyens pour renforcer les urgences, au risque de monter les uns contre les autres ». Lui juge que « Madame Buzyn n’a pas compris que c’est tout l’hôpital qui est malade » quand son collègue lensois dénonce « une pénurie médicale organisée ».

Autre point de vue du côté de l’Autorité régionale de santé (ARS), qui juge que « la ministre a annoncé une véritable refondation des urgences » et a dans la foulée annoncé l’élaboration d’une feuille de route régionale. Elle passera, entre autres, par une concertation avec les médecins libéraux pour adosser une maison médicale de garde à proximité des centres hospitaliers de Lens, Tourcoing et Seclin-Carvin.

https://www.lavoixdunord.fr/635240/article/2019-09-09/madame-buzyn-n-pas-compris-que-c-est-tout-l-hopital-qui-est-malade