SITUATION TENDUE DANS LES MATERNITÉS APRÈS LA FERMETURE DE CELLE DE TOURCOING – GRAND LILLE TV

Depuis le 25 septembre, date à laquelle l’hôpital de Tourcoing a suspendu les accouchements dans son établissement, les choses s’organisent, mais la situation reste tendue dans les maternités alentours, et notamment à Roubaix.

La semaine suivant cette suspension, sur les 46 accouchements de femmes suivies à Tourcoing, la maternité de Roubaix en a effectué 26. Une coopération renforcée a donc été mise en place entre les deux établissements : sages-femmes, infirmières, puéricultrices et auxiliaires de puériculture de Tourcoing sont venues renforcer les équipes roubaisiennes. « Mais cela reste compliqué, elles ne sont pas dans leur lieu habituel de travail, elles ne connaissent pas notre système informatique, nos procédures et en plus, elles arrivent en période de suractivité… Souvent, on ne les revoit plus, elles se mettent en arrêt maladie, car elles n’en peuvent plus », affirme Jacques Adamski, militant CGT, membre du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail à Roubaix.

Pour rappel, un numéro a été mis en place pour informer et orienter les futures mamans qui devaient accoucher à Tourcoing : 06 12 22 66 53.

Chronique d’une mort annoncée

La fermeture de la maternité Dron a créé un effet choc auprès des populations du versant Nord-Est. Depuis longtemps des alertes avaient été lancées sur le manque de gynéco-obstétriciens à Tourcoing. Lors du déclenchement de leur grève en juillet, les sages-femmes de Roubaix avaient aussi déclaré leur inquiétude sur la situation et les risques encourus si cette maternité fermait après les interruptions régulières des urgences de Dron.

Pour sauver la mise, on va essayer de nous faire croire que c’est simplement un problème d’entente entre médecins alors que c’est tout le système de santé qui s’effondre, faute de soins. Comble de l’ironie, la maternité qui ferme, c’est celle de la ville du ministre du budget (Monsieur Darmanin).

Parturientes désemparées, personnels affolés, directions dépassées, on essaie comme on peut de faire face à ce tsunami.

C’est une catastrophe sanitaire

dans un système de santé affaibli

par des années de restrictions budgétaires

Certes, grâce au professionnalisme des équipes de soins, tout sera fait pour ne pas transformer cette crise majeure en Bérézina, en croisant les doigts, en se répétant « jusqu’ici, ça va », comme pour se rassurer, en craignant que de nouveaux arrêts pour burn-out ne viennent contrarier les décisions prises en « cellule de crise ».


La maternité Beaumont va avoir un soutien de Tourcoing nous dit-on, mais le personnel a dénoncé le fait que ce soutien ne soit même pas à la hauteur des demandes faites lors du dépôt de préavis de grève maternité ! L’arrivée des futures-mamans de Tourcoing va porter notre maternité à l’équivalent d’une maternité de 4 000 à 4 500 naissances/an, le renfort correspond à une maternité de plus de 3 000.

Le déplacement des 9 lits de gynécologie (devenus 11 lits) va libérer 9 chambres, mais nous ne savons pas encore si ce nombre sera suffisant pour faire face. Certes, il restera la réorientation vers d’autres maternités dont nous ne pouvons pas encore savoir si elles supporteront le choc. Pourquoi ne pas essayer les lits superposés ?

L’agence régionale est muette, comme si elle voulait cacher ses erreurs de diagnostic faites après le signalement du problème par le chef de service de la maternité Dron. Déjà, des rumeurs sont lancées attaquant l’ensemble de la communauté médicale. On ferme les urgences de Dron : « les médecins sont partis pour un problème d’entente entre médecins ». On ferme la maternité : « encore un problème entre médecins »… en espérant que la rumeur sera relayée sur les réseaux sociaux et continuera à aveugler personnel et usagers.

L’hôpital souffre mais des soins sont encore possibles !

Interpellons nos députés pour qu’ils se positionnent pour la suppression de la taxe sur les salaires qui étouffe nos hôpitaux. Nous n’avons pas besoin de mesurettes, mais d’un plan Marshall.

«Madame Buzyn n’a pas compris que c’est tout l’hôpital qui est malade» (Voix Du Nord 9/9/2019)

Les annonces ce lundi de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour « refonder les urgences » sont loin d’avoir convaincu les grévistes de la région. L’Agence régionale de santé (ARS), de son côté, annonce une feuille de route pour les Hauts-de-France.

Par Magalie Ghu | Publié le 09/09/201988 partages  Partager Twitter

Les urgences du centre hospitalier de Lens sont en grève depuis la fin du mois de juin.  PHOTO BAZIZ CHIBANE

Les urgences du centre hospitalier de Lens sont en grève depuis la fin du mois de juin. PHOTO BAZIZ CHIBANE – VDNPQR

« Insultant ». C’est ainsi que Jean Létoquart qualifie le « financement » de la ministre pour « refonder les urgences ». L’infirmier anesthésiste CGT au CH de Lens met en parallèle les 750 millions d’euros proposés avec les 4 milliards annuels de taxes sur les salaires hospitaliers. « Si on supprimait cette taxe, ce serait 5 % d’argent en plus pour chaque hôpital », abonde Jacques Adamski, délégué CGT de l’hôpital de Roubaix. « Et la somme qu’elle propose ne sera pas de l’argent en plus, mais de l’argent pris sur le budget de l’hôpit al ».

LIRE AUSSIPlan urgences: qu’est-ce que ça change pour le patient?

Voilà pour le volet financier. Du côté des mesures, Jacques Adamski juge qu’« il n’y en a pas ». « Aucune annonce sur des lits supplémentaires, ni sur les effectifs », déplore-t-il. Même déception chez Jean Létoquart : « Il y avait deux façons de régler le problème : soit faire en sorte que les gens quittent rapidement les urgences en créant des lits, soit faire en sorte qu’ils y viennent moins en renforçant la médecine de ville. Mais dans les deux cas, il faut du personnel et de l’arg ent ». Alors, dans un département comme le Pas-de-Calais, où « i l manque 280 généralistes et 1 000 spécialistes pour atteindre la densité médicale nationale »…

« De vieilles arlésiennes »

La création d’un « service d’accès aux soins » (SAS), les admissions directes en gériatrie, l’élargissement des compétences des infirmiers, la vidéo dans les EHPAD ? « De vieilles arlésiennes » pour Jean Létoquart. Déshabiller Pierre pour habiller Paul, selon Jacques Adamski : « On va dépouiller des services déjà en manque de moyens pour renforcer les urgences, au risque de monter les uns contre les autres ». Lui juge que « Madame Buzyn n’a pas compris que c’est tout l’hôpital qui est malade » quand son collègue lensois dénonce « une pénurie médicale organisée ».

Autre point de vue du côté de l’Autorité régionale de santé (ARS), qui juge que « la ministre a annoncé une véritable refondation des urgences » et a dans la foulée annoncé l’élaboration d’une feuille de route régionale. Elle passera, entre autres, par une concertation avec les médecins libéraux pour adosser une maison médicale de garde à proximité des centres hospitaliers de Lens, Tourcoing et Seclin-Carvin.

https://www.lavoixdunord.fr/635240/article/2019-09-09/madame-buzyn-n-pas-compris-que-c-est-tout-l-hopital-qui-est-malade

Vingt-cinq minutes chrono

La mission ministérielle sur les urgences était dans nos murs pour « écouter le malaise » (version officielle). Pour éteindre l’incendie, ils n’ont rien trouvé de mieux que de souffler sur les braises.

Le personnel des urgences et une représentation limitée des organisations syndicales étaient attendus en coup de vent de 9H55 à 10h40. Les urgences gynéco-obstétriques en grève depuis deux mois n’étaient pas invitées, malgré la demande de la CGT ! Ce temps était déjà limité pour aborder les problèmes, ça n’a pas été un coup de vent mais carrément « Dorian » qui était dans les murs, nous en sommes encore totalement décoiffés !

La mission a écouté les médecins, infirmiers, aides-soignants pendant 15 minutes avant de conclure en 10 minutes par un discours déjà rôdé et sans aucune proposition.

La seule chose relevée c’est « la vidéo surveillance, c’est une bonne idée. »

D’un côté le personnel dénonce le manque de moyens, d’un autre on nous répond : « vos problèmes c’est l’organisation ».

Aucune réponse sur la demande de suppression de la taxe sur les salaires qui permettrait de répondre aux revendications légitimes de tous les personnels.*

Le rapport est déjà écrit, avant même de nous écouter !

ATTENTION : à force de pavoiser et de s’accrocher à une majorité sourde et aveugle, le gouvernement pourrait la rater la marche.

Cette visite, ce déni d’écoute, ne pourront que renforcer la détermination des personnels des urgences adultes, enfant et gynéco-obstétrique et le renvoi des problèmes sur les autres services, « c’est le problème des EHPAD », « c’est le problème des services d’aval » ne fera que les mettre eux aussi dans le mouvement.

La loi de financement de la sécurité sociale, va passer à l’assemblée dans les semaines qui viennent, des députés se sont engagés à déposer un amendement pour supprimer la taxe sur les salaires dans les hôpitaux (ce qui donnerait un souffle de 4 milliards pour notre fonctionnement)§.

Notre organisation vous donnera le nom de tous les députés qui voteront contre cet amendement.

Arrêtez d’étrangler l’hôpital public ! Plus de paroles, des actes !

* La taxe sur les salaires est une taxe perçue sur les hôpitaux, un impôt sur l’impôt en quelque sorte. Les mairies n’y sont pas soumises

La cgt des hospitaliers de Roubaix poste 72913 – 5 septembre 2019

Roubaix : le personnel de la maternité de Beaumont en grève – France Bleue 10 août 2019

Depuis le 6 juillet, une majorité du personnel de la maternité de Beaumont, entrée en service il y a deux ans après son déménagement, est en grève. Les sages femmes demandent une augmentation des effectifs pour faire face à la hausse de l’activité.

Environ une centaines de personnes se sont déclarées comme grévistes au sein de la maternité
Environ une centaines de personnes se sont déclarées comme grévistes au sein de la maternité © Radio France – Florent Vautier

35 jours qu’elles sont « en grève », tout en travaillant. Cela est inscrit sur leur blouse, permettant d’informer les patientes qui se rendent à la maternité de Beaumont pour accoucher. Les sages-femmes et les assistantes en maternité ne décolèrent pas. Elles souhaitent plus de personnel pour faire face à une hausse de l’activité depuis l’installation de la maternité dans ses nouveaux locaux, en mai 2018 : « 12% d’activité aux urgences et +9% en salle d’accouchement » selon la CGT des hospitaliers de Roubaix. « Nous demandons une sage femme supplémentaire la nuit et aux urgences, un agent d’accueil. Car aujourd’hui c’est une sage femme qui se charge de l’accueil et nous en avons besoin en soin », affirme une des sage-femme mobilisée. Le personnel de la maternité demande également un renfort de la sécurité, notamment après une agression fin juillet par un homme ivre et armé d’un couteau. 

« On court, on ne peut pas aider les gens comme on le voudrait. » Le constat est clair, selon elles, les sages-femmes ne peuvent pas travailler dans de bonnes conditions. La direction de l’hôpital explique que six mois après le déménagement de la maternité, dix équivalents temps plein ont été recruté. « On est un des seuls établissements de la région et même de France à recruter », affirme Guillaume Couvreur, le DRH du centre hospitalier de Roubaix. « Nous avons renforcé la maternité avec des professionnels de l’anesthésie et du bloc opératoire, pour soulager les soignants », précise-t-il. La direction précise également que « le problème n’est pas que local, il est aussi national. »

A la rentrée, s’il n’est pas entendu, le personnel de la maternité promet « des actions fortes »pour obtenir gain de cause. 

l’article sur France Bleue https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/roubaix-le-personnel-de-la-maternite-de-beaumont-en-greve-1565377709

À Roubaix, grève du personnel de la maternité de Beaumont – Voix du Nord – 9 août 2019

Depuis le 6 juillet, une grande partie du personnel de la maternité de Beaumont à Roubaix est en grève. Cette dernière est majoritairement portée par les sages-femmes revendiquant une hausse des effectifs et de la sécurité au sein de la maternité.

PHOTO FRANÇOIS FLOURENS – VDN

Après la grève des urgences générales de Roubaix en juin dernier, c’est au tour de la maternité de Beaumont. Cette grève, démarrée le 6 juillet dernier et portée majoritairement par les sages-femmes, concerne aussi les aides-soignantes et les auxiliaires de puériculture. Cependant, étant donné l’obligation d’un service minimum, toutes les grévistes sont assignées et continuent donc à travailler.

Hausse d’activité mais effectif inchangé

Au cœur de leurs revendications, une augmentation de l’effectif en place avec le renfort d’au moins une sage-femme, un agent administratif et un agent de sécurité supplémentaires.

« La naissance est un moment très important. Il faut que ça se passe le plus sereinement possible et pas avec un personnel qui est débordé et qui court partout ».

Depuis le déménagement de la maternité Paul-Gellé à celle de Beaumont en mai 2017, l’activité ne fait qu’augmenter mais le personnel reste le même. En effet, le nombre des naissances est passé de 2 500 naissances en 2016 à 3 100 en 2018. D’après le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), pour fournir un service de qualité, cinq sages-femmes (en permanence) sont nécessaires pour 3 000 naissances. Or si ce chiffre soit respecté la journée, ce n’est pas le cas le soir où elles ne sont que quatre.

De plus l’accueil des urgences de la maternité est géré entièrement par une aide-soignante qui de ce fait a moins de temps à accorder à son travail d’origine. Enfin, si les nouveaux locaux sont mieux sécurisés, ils ne disposent d’aucun agent de sécurité. Cela a été particulièrement problématique lorsqu’un homme ivre s’est introduit dans le hall la semaine dernière.

« La naissance est un moment très important, nous explique une des sages-femmes en grève. Il faut que ça se passe le plus sereinement possible et pas avec un personnel qui est débordé et qui court partout. »

Du côté de la direction

Guillaume Couvreur, DRH au centre hospitalier de Roubaix, a répondu aux revendications. Concernant l’ajout d’une sage-femme, la direction attend de voir « le nombre d’accouchements qu’on aura en janvier », bien que les prévisions soient déjà à plus de 3 000 naissances. Pour l’agent administratif, le budget de l’hôpital étant limité, ils préfèrent avoir une aide-soignante qui peut gérer l’accueil plutôt qu’un agent administratif qui ne peut pas réaliser de soins. Enfin, depuis une semaine, un agent de sécurité est en place de 20 heures à 22 h 30.

Mais ces mesures ne sont pas suffisantes pour les grévistes qui comptent se réunir en septembre pour continuer le mouvement.

l’article sur le Voix Du Nord https://www.lavoixdunord.fr/623261/article/2019-08-09/roubaix-greve-du-personnel-de-la-maternite-de-beaumont

Grève à la maternité de Beaumont – Grand Lille TV

Depuis le 6 juillet, à l’appel de la CGT, un mouvement de grève touche les sages-femmes de la maternité de Beaumont à Roubaix.
Depuis le déménagement de la maternité Paul Gellé, devenue maternité de Beaumont en 2017, l’activité des urgences gynéco-obstétricales a augmenté de 12%. Le nombre de naissances est ainsi passé de 2 700 à 3 300 chaque année. Par conséquent, le personnel réclame une hausse des effectifs pour assurer un service public de qualité auprès des patientes avant, pendant et après leur accouchement. Les sages-femmes grévistes estiment ne pas pouvoir assurer correctement le suivi des mamans (accompagnement avec le bébé, allaitement).
Autre problème pointé du doigt par les grévistes : la sécurité. Actuellement, une équipe d’agents sécurité incendie, présente à l’hôpital Provo, intervient à la maternité de Beaumont en cas de besoin. Le syndicat réclame la présence en continue d’un agent de sécurité. Dimanche dernier, le personnel a été menacé par une personne qui brandissait un couteau et les insultes sont fréquentes de la part des patients et des accompagnants selon la CGT.

Du côté de la direction, le service des Ressources Humaines, qui rappelle que 10 personnes supplémentaires avaient été recrutées au moment du déménagement en 2017, assure apporter une réponse au manque d’effectifs sous trois mois. Quant à la sécurité, elle affirme que le bâtiment est entièrement sécurisé grâce à un système de badges et s’appuie sur l’équipe actuelle de sécurité incendie, disponibles de jour comme de nuit.

https://www.grandlille.tv/roubaix-greves-de-sages-femme-a-la-maternite-de-beaumont/?amp

Communiqué des personnels grévistes de la maternité de Beaumont

La majorité du personnels soignant de la maternité de Beaumont est en grève depuis le 6 juillet 2019. Faute de réponse concrète aux revendications légitimes, le personnel a choisi de s’adresser à la presse, aux parturientes et à tous les usagers de la maternité ce vendredi 9 août 2019, entre 12h et 13h devant la maternité.

Nous sommes en GRÈVE et avons choisi de nous mobiliser aujourd’hui pour VOUS, patients, et NOUS, soignants, afin de défendre une qualité de prise en charge en toute sécurité.

Nous demandons :

– Une augmentation des effectifs du personnel soignant devant la hausse d’activité.

Depuis le déménagement de votre maternité :

+12% d’activité aux urgences gynéco-obstétricales

+9% d’activité en salle de naissance

– Plus de sécurité

* pour éviter toute forme d’agression envers le personnel

* permettre aux soignants de se consacrer aux soins

* réduire votre temps d’attente aux urgences

– Un agent administratif pour mieux vous accueillir, vous orienter et vous informer

Un soignant pour soigner,

Pour privilégier l’accompagnement dans votre grossesse, projet d’accouchement et allaitement

Pour une maternité de QUALITE dédiée à la BIENVEILLANCE et aux SOINS

LA BOURSE OU LA VIE ?

Les urgences malades,
le symptôme de l’Hôpital public en déclin.

Tandis que la bourse prospère (Bernard Arnault vient de passer troisième fortune mondiale avec plus de 100 Milliards de dollars), la vie recule : nous manquons de moyens suffisants pour une prise en charge correcte aux urgences et dans les lits d’aval.

La ministre fait un geste pour l’été. Chouette on va ressortir nos déguisements de noël ! Elle « offre » 70 millions d’euros, qui viendront bien sûr en déduction du plan d’économie de 1,2 milliard faits sur les hôpitaux : Résultat net, on perdra SEULEMENT 1,130 milliard.

Sur Roubaix :

Le maire vient au chevet des urgences (Voix du Nord 2 juillet) tout en continuant bien sûr à se mettre en marche derrière le parti qui assassine l’hôpital.

Les Urgences en grève depuis le 12 juin (tract CGT du 12 juin à retrouver sur notre site), elles ont été rejointes par les urgences maternité (le 28 juin) puis toute la maternité à compter du 6 juillet. Les effets se font sentir ! Dès à présent, assignés en service minimum, les personnels n’ont plus le temps de s’occuper des opérations administratives, consacrant tout leur temps aux patients. Aux urgences le personnel est à bout et la corde qui les lie à leur envie de prendre le mieux possible nos patients en charge pourrait casser, malheureusement.

Si localement des revendications ont été obtenues, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir notamment sur les problèmes de sécurité. Nationalement, Madame Buzin continue de se cacher derrière la canicule plutôt que de gérer la crise des service d’urgences et des Hôpitaux.

Ce préavis reconductible est déposé pour tous les services . Déjà certains services envisagent d’embrayer sur le mouvement, refusant les soins au rabais.

Si tel est le cas de votre service, rédigez ensemble votre cahier de revendications et contactez-nous pour le déposer en direction. Ce mouvement est et restera le votre !

N’oubliez pas de signer la pétition des urgences, leur combat est celui de tous !

* TAXE sur les Salaires.

Les hôpitaux publics, en tant qu’employeurs, sont assujettis à la « taxe sur les salaires » qui représentent une charge supplémentaire entre 10 à 12% des dépenses du personnel soit environ 4,25% de l’ensemble des ressources hospitalières. Cette taxe est profondément injuste et improductive. Comment justifier cet impôt qui ponctionne la masse salariale des personnels hospitaliers alors que les collectivités territoriales et les administrations publiques sont exonérées de la taxe sur les salaires ? On ne peut fiscaliser une ressource relevant de l’impôt. Ainsi la CSG, prélevée à la source est affectée à l’Assurance Maladie. La suppression progressive de la taxe sur les salaires est de nature à résorber les déficits des hôpitaux publics. 40 milliards offerts au patronat (CICE) pour lui permettre de licencier chez Carrefour, Auchan, Conforama, Sanofi, BNP, Société Générale, 4 milliards piqués dans la caisse des hôpitaux à l’exemple de la taxe sur les salaires *.

Juillet 2019, la cgt des hospitaliers de Roubaix, poste 72913.