La CGT des Hospitaliers de Roubaix. Le 15 décembre 2016
Madame le Directeur du Centre Hospitaliers de Roubaix
Copie à :
Monsieur Delbar, Président du Conseil de Surveillance,
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de Surveillance,
Madame l’inspecteur du travail,
Les membres du CHSCT
Les syndicats SUD et FO
Madame le Directeur,
Cela fait des années que le CHSCT, le CTE et les organisations syndicales demandent que l’absentéisme pour raison de santé soit abordé sous l’angle de l’amélioration de la santé des agents au travail, l’amélioration des conditions de travail et la diminution des risques organisationnels.
Force est de constater que les contraintes financières et les économies tout azimut passent avant la santé des agents. Alors que la santé des agents devrait être au cœur des préoccupations de l’institution, celle-ci l’ignore, en dehors de l’affichage de quelques commissions sans mandat et qui ne jouent pas le rôle qui devrait être le leur (commission RPS, commission AT…).
L’alerte du médecin du travail fait état d’une forte augmentation des appels au secours du personnel et des équipes.
Cela ne peut étonner personne et corrobore le vécu quotidien des membres du CHSCT et des syndicats de l’Hôpital.
Les situations, d’épuisement professionnel, d’agents et d’équipes en risque psychosocial, de pathologies directement liées aux conditions de travail, de problèmes familiaux directement liés à l’emprise du travail se développent sans frein.
Le risque de passage à l’acte de certains agents est réel et évoqué par des agents mais aussi par des collègues d’agents en malaise profond.
La gestion à flux tendu des effectifs, les mobilités imposées, le non remplacement des arrêts maladies et maternité, les heures supplémentaires, le non remplacement des agents en formations, les rappels intempestifs, le non respect des maquettes, le mode de gestion du personnel en général et les méthodes d’encadrement inadaptés, le manque de formation, la gestion RH, impactent très négativement les collectifs de travail et incontestablement les conditions de travail et in fine la santé des agents.
La direction ne peut plus regarder ailleurs en prétendant que tout va bien et que c’est pire ailleurs.
Si nous (l’institution) voulons stopper cette spirale infernale et ses conséquences dors et déjà dramatiques pour de nombreux agents, pour les collectifs de travail, pour l’institution et la population fragilisée par la maladie et la dépendance, nous devons sortir du déni et engager, en partant des besoins des agents et des équipes, des actions fortes d’amélioration des conditions de travail, d’humaniser les relations hiérarchiques, de permettre aux collectifs de travail de se reconstituer et d’arrêter la politique de lean management (suppression des sois disant temps morts qui détruit les équipes et isole l’agent).
Ces arguments maintes fois portés dans les instances par la CGT n’ont jamais été entendus.
Les propositions concrètent que la CGT a déjà portées notamment sur la gestion de l’absentéisme sont ignorées ou détournées comme cela a été le cas pour la cuisine ou pour le pool de remplacement de gériatrie et celui du court séjour, idem sur la gestion des agents en situation de handicap.
Trivialement, hormis les économies et les nouvelles organisations délétères qui en découlent, il n’y a rien d’autre que des réunions, au mieux stériles, ou pire encore des réunions où vous tentez d’instrumentaliser la représentation du personnel.
Veuillez agréer, Madame le Directeur, nos salutations distinguées.
La CGT des Hospitaliers de Roubaix.