2018, in a toudis nin d’bras et in n’sais nin chi in aura des chocolats,
et in’d’a qui crottent que ch’tin robot qui va tout chinger !
Le robot : 2 millions d’euros (pour 4 bras), soit l’équivalent de 100 postes d’aide-soignants. Certes, dans leur logique, ils ne feraient pas une inauguration : « l’hôpital embauche 100 aide-soignants ».
Les cadres enfin épanouis et heureux ? Mais comme à l’armée : tais-toi et « en marche », je ne veux pas voir une tête qui dépasse sinon… dehors ! L’un d’entre eux vient d’en faire l’expérience et on le remplace par un faisant-fonction cadre-sup’ sans publication à la bourse des mutations.
La réanimation, de beaux locaux, ah oui….mais les roubaisiens ont besoin de quoi…d’abord de personnels en nombre, formés et motivés…aujourd’hui la souffrance du personnel est extrême car cela a été oublié…
Un dialogue social toujours en berne, une étude sur la qualité de vie au travail jetée aux oubliettes, un « projet social » en recul, des promesses pour les agents en CDD très vite oubliées.
La gériatrie réorganisée avec des moyens financiers en baisse venant du département et des fonds attendus pour les USLD toujours en attente.
Et ‘t’in pinse quo ti z’ote de tous chés gins qui font à leur’mote et qui flaminquent comm’ des rosbifs ?
Ti té rincé et té in trin de t’laicher abatte !
Mi j’vo bin qu’i mintent comm’ des aracheux ed’ dint et qu’in d’a qu’in ont plein l’bouc in les arvétant’
Et si l’on mettait le patient au centre de l’hôpital ?
Ce qu’attendent les patients et ce que nous voulons faire, c’est soigner, ce qui nous est demandé c’est de produire des soins de faire rentrer de l’argent.
Un jeune arrive, il a les deux pieds fracturés, on produit du plâtre et on le remet dans sa voiture à 4 heures du matin. A-t-il un lieu pour dormir ? Peut-il se lever pour aller aux toilettes ? A-t-il eu des antalgiques ? Cela ne nous regarde pas … Du chiffre, du chiffre, encore du chiffre !
En disant STOP, sommes-nous révolutionnaires? Non, simplement futurs patients et aujourd’hui des personnels désabusés, floués dans nos valeurs.
La prise de conscience arrive et les médecins replacent le patient au cœur du système de santé. La tribune signée par 1000 médecins, dont 21 médecins de l’hôpital de Roubaix http://www.liberation.fr/france/2018/01/15/nous-medecins-hospitaliers-et-cadres-de-sante_1622636
nous rassure sur la prise en compte des besoins de la population, sur la volonté de défendre notre système de santé.
La pétition initiée par les Docteurs Prudhomme (CGT) et Pelloux (AMUF) , « Dignité des personnes âgées, des moyens pour nos EHPAD ! », qui a déjà recueillie plus de 270.000 signatures, nous confirme sur cet engagement. N’hésitez pas à la signer https://www.change.org/p/dignité-des-personnes-âgées-des-moyens-pour-nos-ehpad
Il est temps de remettre le cadre comme animateur d’une équipe de soins, autour du médecin.
Il est temps de reprendre ensemble notre destin et d’imposer aux hiérarques une vision qualitative plutôt qu’une vision économique.
Tweet