Conférence de presse du 8/3/2017
Madame le Directeur,
Tout d’abord, veuillez nous excuser de continuer à vous appeler « Madame le Directeur » plutôt que « Chère amie », malgré les « relations amicales » que vous prétendez avoir avec nous.
Sachez que nous respectons l’agent Paul, comme nous respectons chacun des agents de l’hôpital. Ce qui nous sépare c’est uniquement vos méthodes de gestion que nous jugeons néfastes à notre établissement. Cela ne nous empêchera pas de rester toujours courtois.
Néanmoins nous préférons être dans la « posture » et continuer à vous appeler « Madame le Directeur » (sans porter de jugement sur votre volonté de ne pas être appelée « Madame la Directrice »).
Commençons par ce qui nous unit : l’ouverture de la Maternité.
Vous n’êtes pas sans ignorer que cette ouverture est un long combat mené par notre organisation auprès des politiques, sur les marchés… Cette maternité c’est le symbole d’une victoire de tous les roubaisiens qui nous ont aidés à la porter du stade embryonnaire à la naissance, c’est un projet qui existait avant votre arrivée, c’est une réalisation qui restera après votre départ.
Nous ne vous laisserons pas rater la venue au monde du bébé roubaisien pour trois francs six sous car vous ne réaliserez que l’acte de délivrance de l’enfant que nous avons porté durant des années.
Vous prétendez : « On n’est pas dans une direction arbitraire. ». Soit ! Vous êtes probablement mal comprise par la justice administrative, qui a, à maintes reprises, cassé vos décisions.
Vous nous proposez : « vis ma vie ».
Chiche, nous avons pris une calculatrice, votre outil préféré, et avons travaillé sur les documents que vous nous avez envoyés pour le comité technique d’établissement du 21 mars et que nous avons « presque » reçus dans les délais légaux.
L’ordre du jour comporte 18 points, seuls 3 sont documentés soit 16,67 % (si l’on ne prend en compte que les deux documents produits par votre équipe, nous tombons à 11,11%).
Les documents produits in-situ comportent à eux deux 580 mots. Rapportés à l’ensemble des points inscrits à l’ordre du jour cela fait 32 mots par point.
Maintenant que nous avons vécu votre vie, attachés à une calculette, nous vous invitons à vivre la vie d’une aide-soignante qui, suite à une absence non remplacée, doit effectuer les toilettes de 30 personnes âgées. Si vous y arrivez, vous pourrez, enfin, quitter « votre nature mesurée et donner dans l’autosatisfaction ».
En l’attente, nous avons décidé de vous libérer du CTE du 21 mars en ne venant pas siéger. Ce sursis qui vous est donné permettra à votre équipe de Direction de préparer les dossiers qu’ils nous présentent et vous permettra d’avoir le temps de répondre à nos différents mails concernant, entre autres, les problèmes de violence aux blocs opératoires, les problèmes des EHPAD, du service sécurité, de l’organisation de l’ouverture de la maternité, d’effectifs aux cuisines, de l’avenir de la neurologie, de l’organisation des urgences… nous arrêtons là la liste, mais nous vous en parlerons publiquement le 23 mars à 8H30, avant le conseil de surveillance.
Amitiés, (Oups, le mot est lâché)
PS : notre courrier est écrit en 559 mots, soit autant que l’ensemble des documents que vous nous avez envoyés pour le prochain comité technique d’établissement
La cgt des hospitaliers de Roubaix
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