La nouvelle loi santé ne fâche pas seulement les médecins libéraux. Elle inquiète aussi les personnels hospitaliers. Les syndicats CGT des hôpitaux de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos regroupés au sein de la même communauté de territoire (CHT) craignent l’arrivée des groupements hospitaliers de territoire (GHT) qui s’étendront sur un espace plus grand. D’autant qu’ils ignorent officiellement le périmètre et les projets de santé qui se préparent. «Nous avons rencontré l’ARS (Agence régionale de santé) pour savoir quels seraient les futurs GHT puisqu’on sait que les directions se réunissent et les commissions médicales d’établissement (CME) se réunissent déjà pour définir le projet. Mais l’ARS ne dit rien du tout, dénonce Yannick Sobaniak de Wattrelos. Nous pensons qu’il y aura quatre GHT dans la région dont une dans la métropole qui ira de Wattrelos à Hazebrouck. »
La CGT pointe un manque de transparence alors qu’elle craint l’impact de cette restructuration sur la proximité, la représentativité et la qualité des soins. « Le versant nord-est est déjà en difficulté et ça ne va pas s’arranger », devine Frédéric De Rycker, délégué à Roubaix. « Quand on interroge l’ARS sur la carte sanitaire, ils nous disent qu’il y aurait 30 à 50 lits de médecine en trop dans le territoire, rapporte Yannick Sobaniak. Aujourd’hui, à Wattrelos, il y en a une trentaine… C’est une menace qui pèse. » En 2013, l’ARS envisageait de fermer les urgences de l’hôpital de Wattrelos avant d’être contrainte de renoncer.
l’article de la Voix du Nord en PDF GHT
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