La situation actuelle est inédite : un conflit des gilets jaunes qui s’éternise faute d’avoir été écouté, une grève dans les hôpitaux qui perdure et se généralise, une réforme des retraites dans laquelle chaque français(e) sait qu’il sera perdant au profit des fonds de pensions américains et assureurs français.
Les vœux du Président du conseil de surveillance seront l’occasion de faire une rétrospective, peut-être même des projets pour l’année entamée. Voici, pour nous, le point sur la situation des hôpitaux, et particulièrement de notre hôpital.
- Grève des urgences : la grève a commencé en mai 2019 dans les hôpitaux de Paris ; elle s’est généralisée dans toute la France. A Roubaix, elle a débuté début juin et les problèmes sont toujours là. Madame Buzyn n’a pas su prendre la mesure des inquiétudes des personnels. En instituant une prime ciblée de 100 euros elle a voulu éteindre l’incendie avec un verre d’eau et a déclenché un mécontentement chez tous les personnels aussi amenés à traiter les urgences mais non concernés par la prime (personnels d’urgence obstétrique, de radiologie,…). Le budget alloué aux hôpitaux en 2020 va à nouveau nous plonger dans la crise.
- Grève des sages-femmes et du personnel de la maternité : dès le mois de juillet, le collectif national sages-femmes a rejoint le mouvement. A Roubaix, plusieurs actions des personnels ont alerté sur les problèmes d’effectifs. La fermeture de Tourcoing n’a fait qu’accentuer la situation.
- Personnels de radiologie : le collectif national manipulateurs radio porte haut et fort les revendications salariales, le refus d’une fonction publique au rabais.
- Démission collective des médecins de leur fonction administratives : du jamais vu, plus de 1000 médecins hospitaliers ont fait part de leur décision à Madame Buzyn. Ce mouvement de large ampleur touche aussi notre hôpital.
- Un rassemblement inédit : le 14 novembre, plus de 200 hospitaliers de Roubaix, dont 60 médecins ont répondu au large appel des médecins et des organisations syndicales pour sauver l’hôpital.
- Des problèmes de recrutement jamais rencontrés jusqu’ alors : pour la première année, faute d’effectifs, l’aile hivernale n’a pas pu ouvrir à temps. L’hôpital public n’est plus attractif, les hôpitaux belges payent leur infirmiers 3 à 400 euros de plus, tout en leur offrant de meilleures conditions de travail.
La crise est ouverte : le gouvernement va-t-il s’engager à soigner l’hôpital en 2020
ou continuer à le saigner comme en 2019 ?
L’inaction du gouvernement en 2019 laisse présager de la situation en 2020. Monsieur Macron, voyant la défaite annoncée des candidats investis ou soutenus par LREM aux municipales : « Je n’en tirerai pas de conséquence automatique sur le plan national ». Circulez, il n’y a rien a voir !
2019 – 2020 : tous en marche contre les projets du gouvernement pour permettre
à nos enfants de bénéficier des mêmes conquis sociaux que nous !
- Manifestation Lille : jeudi 23 janvier 18h30 – porte de Paris
- Vendredi 24 janvier 14h30 porte de Paris